D'après une étude du groupe BPCE, la moitié des vendeurs sont prêts à baisser le prix de leur logement dans les mois à venir en cas de difficultés pour le vendre. Ce qui pourrait inciter de nombreux ménages à acheter, d’autant que les taux pourraient fléchir et que les banques sont de retour sur le marché. Bonne nouvelle pour les acheteurs. Selon une récente étude du groupe BPCE (Banque Populaire, Caisse d'Epargne et Natixis) relayée par Les Echos, les vendeurs commencent enfin à intégrer la baisse des prix de l’immobilier. En novembre, moins d’un tiers de ceux qui avaient un projet de vente en cours, ou prévu dans les douze mois, considéraient que leur bien pourrait se vendre au prix qu’ils avaient espéré. Alors qu’un an auparavant, ils étaient encore près de 45% à penser se séparer de leur bien au prix voulu. Des vendeurs lucides à propos de la conjoncture Par ailleurs, d'après l’étude, plus d’un vendeur sur deux (51%) se dit prêt à accepter une baisse de prix pour vendre plus vite, s’il constate qu’il lui sera difficile de céder son bien. Ceux qui semblent le plus préparés psychologiquement à brader leur logement sans sourciller sont les vendeurs de passoires thermiques, c’est-dire les propriétaires de biens notés F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE). « Ils sont, eux, en panique car ils voient que les acheteurs sont très sensibles à la question », selon Corinne Jolly, la présidente du site d'annonces immobilières PAP (Particulier à Particulier). Cette baisse des prix à venir va-t-elle pousser les acheteurs à revenir sur le marché ? Tout dépendra de son ampleur. Car jusqu’à présent, la baisse de prix amorcée en 2023 n’a, semble-t-il, pas suffi à les faire passer à l’acte. En effet, le nombre de transactions attendues dans l’Hexagone pour l'année 2023 ne s’élève qu’à 875 000, contre 1,115 million en 2022, selon la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). Des acheteurs qui patientent pour bénéficier des prix et de taux plus bas Pour cause, 7 acheteurs sur 10 rencontrent des difficultés dans la constitution de leur dossier de financement, d’après le dernier baromètre du marché immobilier national publié par la Boîte Immo, une société spécialisée dans l’accompagnement des agences immobilières. La faute, notamment, à des prix toujours élevés et à des taux de crédit qui dépassent depuis quelques mois les 4% toutes durées de prêt confondues. Dans ce contexte, jouer la montre dans l’espoir de bénéficier de prix plus bas et d’un crédit meilleur marché, est une stratégie adoptée par de nombreux candidats à l’achat. D’autant que selon certains spécialistes, le meilleur est à venir. « L'inflation ralentit enfin, les OAT ont baissé de près de 100 points de base en 1 mois, des grandes banques sont de retour sur le marché de crédits immobiliers avec des barèmes bancaires en baisse et des objectifs de conquêtes clients élevés, il sera donc plus facile de trouver un financement et qui plus est, moins couteux », souligne Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux. En revanche, ceux qui souhaitent accéder à la propriété sans attendre, et doutent que les vendeurs baissent leurs prix, devront se résoudre à l’idée d'acheter des logements moins spacieux.