Les mises en chantier de logements neufs ont encore progressé au troisième trimestre, confirmant la reprise du secteur de la construction, grâce à la faiblesse des taux d’emprunt et aux aides publiques. Une reprise robuste Avec une hausse de 7,4 % en un an au troisième trimestre, les mises en chantier de logements neufs ont atteint 82 400 unités, selon les derniers chiffres publiés par le ministère du Logement. Sur douze mois, cela représente une progression de +8,1% à fin septembre, soit 367 000 mises en chantier. Même constat encourageant concernant les permis de construire pour des logements neufs puisqu’ils ont progressé de 17,3 % à 119 300 sur la période de juillet à septembre, par rapport à l’année dernière. Fin août, on atteignait 432 300 permis accordés en un an. Pour Emmanuelle Cosse, la ministre du Logement, ces très bons résultats confirment une reprise robuste et durable du secteur de la construction qui l’encourage à poursuivre l’action du gouvernement. Alors que les taux du crédit ont été divisés par 4 depuis le début des années 2000 pour tomber à 1,41 % en septembre en moyenne, l’État a donné un coup de pouce au secteur avec un PTZ (prêt à taux zéro) qui peut monter à 40 % du budget emprunté depuis le 1er janvier 2016, avec un plafond de ressources lui aussi augmenté. Les Français aiment la pierre Pour de nombreux ménages, ces conditions d’emprunt exceptionnelles leur permettent de boucler leur budget de financement, tandis que les investisseurs profitent nombreux des possibilités de défiscalisation offertes par la loi Pinel. La présidente de la Fédération des Promoteurs immobiliers (FPI), Alexandra François-Cuxac, recommande de ne pas casser cette dynamique qui pourrait permettre de retrouver les niveaux historiques de construction des années 2011-2012, avec plus de 100 000 logements neufs par an. En tête des régions ayant connu la plus forte progression se trouvent la Bretagne avec +25,1 %, le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (+24,3%), l’Île-de-France (+21,9%) et les Pays de la Loire (+16,4%). Même si certains tempèrent les élans euphoriques en rappelant qu’une remontée des taux est toujours possible, ces résultats restent très positifs pour le marché du logement et pour l’emploi.