2015 a été l’année de la reprise pour l’investissement locatif en France, aussi bien dans le neuf que dans l’ancien, mettant fin à plusieurs années de repli. Hausse de 63 % dans le neuf grâce au Pinel La progression de l’investissement locatif est la plus marquée dans le neuf, essentiellement grâce au dispositif de défiscalisation Pinel, particulièrement avantageux dans un contexte d’augmentation de la pression fiscale. Plusieurs aménagements ont en effet été effectués par rapport à son prédécesseur, le Duflot. Rappel : ainsi, au lieu de 9 ans auparavant, le propriétaire a aujourd’hui le choix de la durée de location, entre 6, 9 ou 12 ans. En fonction de son engagement, il peut bénéficier d’une réduction d’impôt pouvant aller jusqu’à 21 % du montant investi dans la limite de 300 000 €. Par ailleurs, il a désormais le droit de louer son bien à ses ascendants ou descendants sans perdre son avantage fiscal. PerformancesGrâce à ces atouts, sur les trois premiers trimestres de 2015, le nombre de transactions a réalisé un bond de 63 %. Les investisseurs sont essentiellement des couples de 45 ans aux revenus conséquents. Leur préférence va aux studios ou 2 pièces d’une superficie moyenne de 41 m² pour un prix avoisinant 160 000 € entre janvier et juin 2015. Les 6 régions les plus prisées pour un investissement locatif, concentrant 78 % des opérations réalisées, sont l’Ile-de-France, l’Aquitaine, le Midi-Pyrénées, le Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Languedoc-Roussillon. Remontée moins sensible dans l’ancien La hausse est moins perceptible dans l’ancien (+5,7 % seulement en 2015), malgré le retour indéniable des investisseurs sur le marché, une première depuis 2012. Les investissements locatifs ont d’ailleurs largement soutenu l’activité l’année dernière, avec 16,7 % des ventes conclues. La progression est appréciable, bien que ce pourcentage n’ait pas atteint le niveau de 2011, à 18,3 %. Les acheteurs privilégient les logements spacieux, comme à Lyon, où ils recherchent des immeubles anciens en copropriété sans travaux lourds à effectuer. Trop onéreux pour une résidence principale du fait de charges importantes, ils se prêtent bien à une location, promettant une rentabilité de l’ordre de 5 % à 6 %. En effet, pour un prix d’achat de 250 000 €, un appartement de 80 m² rapporte mensuellement 1300 €. L’Ile-de-France aussi séduit, à l’exception de Paris, où l’encadrement des loyers a fait dégringoler les achats de petites surfaces depuis l’automne 2015. Les investisseurs préfèrent ainsi « délocaliser » leur investissement en banlieue ou en province pour dégager un meilleur rendement.