Dans son dernier baromètre, l’association Clameur explique que les loyers ont progressé de +1 % en France entre janvier et novembre 2016. Hausse des loyers en 2016 L’association Clameur (Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux) a rendu public son dernier baromètre des loyers. Plusieurs enseignements peuvent être tirés de ce rapport. D’abord, les besoins en logement demeurent importants en France. En effet, le nombre de biens mis en location ou reloués a fortement progressé au cours des dix premiers mois écoulés, en hausse de +8,9 % comparé à la même période de l’année précédente. Autre constat. Le marché résidentiel est toujours aussi tendu ; la demande y reste forte et croissante : après la traditionnelle trêve hivernale, la reprise de l’activité locative amorcée en printemps s’est poursuivie à un rythme soutenu jusqu’en automne, qui est pourtant une période plutôt calme habituellement. Selon l’association, cette tendance montre qu’en 2016, les locataires ont déménagé plus qu’avant. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : « la vitalité de la démographie, les aspirations à une amélioration des conditions de logement [...], les besoins de mobilité familiale ou professionnelle », mais surtout le retour des primo accédants sur le marché, qui a permis de libérer des milliers de logements locatifs dans le privé. Résultat : après avoir terminé en léger retrait en 2015, les loyers ont remonté au cours des dix premiers mois de 2016, en progression de +1 % en glissement annuel. De fortes disparités entre les villes Toutefois, l’évolution des loyers n’a pas été homogène sur l’ensemble du territoire, explique Michel Mouillart, Professeur d'Économie à l'Université Paris Ouest, à l’origine de la note de conjoncture de Clameur : « Si l’on tient compte uniquement des vingt premières villes par le nombre des habitants, qui concernent 25 % d'entre elles, les loyers reculent ou ne progressent que très lentement et moins vite que l'inflation ». C’est notamment le cas à Reims, Toulouse, Saint-Étienne, Nantes et à Dijon, où les loyers ont augmenté plus vite que l’inflation. À Paris, la hausse est modérée (+1 %, avec 25,2 €/m²), mais reste plus importante à Nice (+2,3 %), Marseille (+1,9 %) et au Mans (+3,2 %).