Novembre 2016 : les taux des crédits immobiliers sont de nouveau descendus à 1,31% d’après, bien qu’une hausse ait été déjà annoncée. Le crédit immobilier a pris une direction totalement opposée à celle qui a été prévue. En effet, le mois de décembre prévoyait le début d’une remontée des taux d’emprunt, selon les propos de certains professionnels de l’immobilier. Et pourtant, le mois de novembre a enregistré une diminution des coûts de crédit. L’Observatoire Crédit Logement / CSA dévoile un taux moyen de 1,31%, si le mois d’avant a affiché une moyenne de 1,33%. Depuis l’automne 2015, la filière a enregistré une baisse continuelle qui le fait aboutir progressivement à un niveau légendaire de misère. Le crédit immobilier s’ouvre à une plus large clientèle Les jeunes ménages peuvent désormais prétendre au crédit immobilier, du fait que les banques ont procédé à un prolongement progressif de la durée des prêts dont la durée est supérieure à 25 ans. On remarque alors une évolution fulgurante de ce secteur, car le secteur des prêts sur le long terme, en novembre 2016, représente 27,3% de la production totale. Ce qui dépasse de 10 points le bilan de l’année 2015. Une guerre commerciale entre les établissements bancaires Les banques continuent de proposer des conditions de refinancement très favorables aux emprunteurs. Avec cette politique, les organismes bancaires peuvent se permettre de faibles taux prêt immobilier sans que leur marge commerciale n’en souffre. Mais la concurrence devient rude entre ces établissements à cause de la baisse des taux. Ainsi, la pêche aux clients se fait par la proposition d’offres attractives et alléchantes, auxquelles ces derniers auront du mal à résister. Depuis 2015, certains établissements se risquent même à débaucher les clients à leurs concurrents. Pour cela, ils présentent une offre de remplacement de prêt, en proposant aux clients un nouveau crédit avec des conditions plus favorables afin que ces derniers décident de remplacer leur premier emprunt par celui qu’ils proposent. Ainsi, les banques qui envisageraient de remonter leurs taux se retrouveront inévitablement hors compétition. Un mal pour un bien En baissant les taux prêt immobilier, la production de nouveaux prêts des banques a atteint un niveau inédit, qu’elles ont laissé derrière elles depuis 2010, en comptant les rachats de crédit. En même temps, leurs bilans s’encombrent de prêts bons marchés. Cela implique que les coûts de financement des banques connaitront un ralentissement aussitôt que la Banque centrale européenne décidera de mettre fin à la politique monétaire qui leur permet d’obtenir un aussi bon rendement. Le cas échéant, les revenus générés par la filière prêt ne représenteront qu’une infime partie du bilan de ces établissements financiers.