Après plusieurs mois de baisse des taux immobiliers, les pronostics des professionnels misent sur leur stagnation et une légère remontée en 2015. Stabilisation des taux immobiliers Après plusieurs années d’évolution en dents de scie des taux immobiliers, une correction s’est progressivement mise en place, et est appelée à se poursuivre jusqu’en fin 2015. Toutefois, elle se fera de manière modérée. En effet, en dépit d’une remontée des taux longs aux États-Unis, la conjonction de plusieurs éléments dans la zone euro devrait stabiliser les taux de crédit à l’habitat : inflation en dessous de 2 %, absence de croissance, la politique de la Banque centrale européenne en faveur d’un refinancement à bas prix des banques qui peuvent proposer à leur tour des prêts immobiliers très abordables. De plus, cette stabilisation des taux immobiliers pourrait favoriser une baisse de 2 % des prix dans l’ancien en 2014-2015. Dans le neuf, en revanche, les nouvelles mesures gouvernementales de soutien à la propriété (loi Pinel, refonte du PTZ, limitation de l’encadrement des loyers) freineront le recul des prix. Les meilleurs prêts se négocient à 1,95 % En octobre, pour la première fois depuis le début de l’année, la chute des taux immobiliers s’arrête. La tendance est à la stabilisation générale. D’ailleurs, le recours à un simulateur crédit permet de matérialiser, via des données chiffrées, le maintien du coût d’un crédit pour les emprunteurs. Toutes durées confondues, la moyenne des taux est de 2,59 % selon l’Observatoire du financement CSA/Crédit Logement, loin en dessous des 3,08 % de décembre 2013 ou des 4 % de 2012. Les meilleurs profils d’emprunteurs parviennent même à décrocher 1,95 % sur 15 ans ou 2,25 % sur 20 ans, avec des moyennes se situant respectivement à 2,42 % et 2,68 % hors assurances et frais annexes. Ce changement s’explique par la forte activité des banques en cette période, mais aussi par leur capacité de prêt élevée due à l’abondance des capitaux sur les marchés financiers et le taux directeur très faible de la BCE. Pour en profiter, les candidats à l’achat ont besoin de justifier une situation professionnelle stable, des finances saines avec des comptes en ordre sans découvert et d’une capacité d’épargne pour financer un bon apport personnel. Bien entendu, les revenus doivent être suffisamment élevés pour couvrir des charges raisonnables et une mensualité de remboursement n’excédant pas 33 % des ressources.