Le logement n’a pas été épargné par les retombées de la pandémie du covid-19. Durant le confinement, les activités dans ce secteur ont été ralenties, la situation semblait s’améliorer depuis la reprise. Seulement, les professionnels du secteur viennent de faire état d’une hausse considérable du nombre de résidences disponibles à la location. La pierre est en pleine crise suite à la pandémie du covid-19 et le strict confinement. En conséquence, l’assurance habitation prévoit d’augmenter ses tarifs d’ici 2021. Outre la suspension des chantiers et les défauts de paiement de loyers, les offres de logement sont en hausse de 14,9 % sur un an dans les métropoles françaises. Ce phénomène est particulièrement accru dans les villes de Paris et de Nice qui accusent respectivement une augmentation du nombre d’habitations disponibles de 64 % et 52 %. La situation est tout aussi critique à Bordeaux, Rennes et Nantes où ce taux frôle les 40 %. Conséquence du coronavirus Une nette hausse des taux de vacance dans le secteur immobilier, un phénomène estimé comme étant une conséquence directe de l’épidémie du covid-19 limitant les déplacements afin de se conformer aux mesures sanitaires. Ainsi, on a assisté à une diminution du nombre de touristes. Cela a poussé les propriétaires à placer leurs biens immobiliers sur le marché de la location longue durée. Il n’est pas à rappeler que le tourisme, à l’instar de la restauration et de l’hôtellerie, a été grandement impacté par la pandémie du coronavirus. Mais les difficultés éprouvées par la location des meublés touristiques ne s’expliquent pas uniquement par le manque de visiteurs. Selon Alexis Alban, directeur général adjoint de Lodgis et spécialiste en la matière, cette situation est aussi due aux contraintes imposées dans le secteur. Il a déclaré que c’est aussi l’effet du : Durcissement des conditions de location des meublés touristiques dans les grandes villes, notamment par le biais des plateformes de type Airbnb. Alexis Alban Le covid-19 n’est pas le seul fautif Important La règlementation en vigueur stipule qu’un propriétaire n’a pas le droit de louer sa résidence principale plus de 120 jours au cours d’une année, sous peine de lourdes sanctions. Et d’après le spécialiste, ce n’est qu’une des nombreuses contraintes qui explique la hausse des offres de logements disponibles à la location. D’ailleurs, il a tenu à souligner que cette tendance est observée depuis il y a un peu plus d’un an, soit bien avant la crise sanitaire. L’incertitude économique et la vague de licenciements pressenties par les professionnels de l’immobilier constituent aussi un frein pour les particuliers. Certains locataires ont décidé de mettre fin à leur bail et de chercher une habitation à moindre coût. De même, pour les étudiants censés rentrer à l’université, une partie d’entre eux ont opté pour des cours à distance et sont alors restés dans leur résidence familiale. La situation est d’autant plus inquiétante compte tenu du rebond de la pandémie qui risque de stopper encore une fois les activités du secteur. Le gouvernement n’a pas encore décrété de nouvelles mesures, hormis le port obligatoire du masque en entreprise, mais la thèse d’un reconfinement se fait de plus en plus pesante.