L’avenir des logements sociaux divise les candidats à l’hôtel de ville de Saint-Denis. C’est l’un des points cruciaux que l’on pourrait retenir des débats des municipales réunissant ces derniers qui ont chacun mis en exergue leur point de vue concernant ce sujet en mettant l’accent sur la proportion que ces habitations pourraient occuper au sein de la commune. À Saint-Denis, cette ville où 4 logis sur 10 relèvent du parc social, les logements sociaux se présentent comme une assurance habitation pour une bonne partie de la population. Ce qui fait de ce domaine un enjeu majeur pour les candidats à la municipalité qui y voient un levier pour soutenir leur candidature. Ainsi, le maire sortant Laurent Russier ainsi que les autres postulants composés d’Alexandre Aïdara, de Bally Bagayoko et de Mathieu Hanotin ont récemment débattu sur le sujet pour en faire sortir leur perception de la situation concernant la proportion que ces résidences pourraient obtenir dans cette ville. L’occasion qui a permis de découvrir qu’il s’agit là d’une source de désaccord pour ces derniers. Certains candidats misent sur une proportion diminuée Maintenant que les débats ont été lancés, l’on peut remarquer que certains candidats misent sur une proportion diminuée concernant les logements sociaux en notant qu’actuellement, le seuil préconisé par le plan local de l’habitat de Plaine Commune est limité à 40%. Dans ce sens, Alexandre Aïdara est celui à se positionner sur une baisse progressive de ce taux global en le faisant passer à 33% en précisant que le bon équilibre serait d’arriver à maintenir la cadence à un tiers-deux tiers dans le but de permettre aux familles d’avoir une chance de rester à Saint-Denis et d’être propriétaires à travers une stratégie séparant le foncier du bâti. Mathieu Hanotin voit aussi les choses de cette manière sauf que pour ce dernier, le rapport idéal serait de 22 à 27%. Du moins, pour les nouvelles constructions puisqu’il entend également procéder à la rénovation des habitations existantes. Dans ce sens, il a savoir que : Il faut construire, mais j’aimerai mettre une politique en place pour diversifier qui privilégie les propriétaires occupants sur la ville plutôt que de privilégier l’investissement locatif qui fait qu’à la fin, il nous manque cet équilibre. D’autres voient les choses d’une autre manière Avec deux candidats misant pour une baisse du nombre des logements sociaux, l’on pourrait déduire que les prétendants restants voient les choses d’une autre manière. Pour Bally Bagayoko par exemple, il a tout simplement fait valoir que : Passer de 40% à 25 % de logements sociaux, c’est remettre en cause la carte génétique de cette ville. Tout cela pour dire que ce postulant est pour le maintien de la cadence qui, rappelons-le, est actuellement de 40%. Pour aller plus dans ses convictions, ce dernier a même avoué qu’il est contre le projet de démolition des 500 logements situés en Franc-Moisin et qu’il lutte pour la rénovation complète de ces derniers en se fixant comme objectif : Une revalorisation importante de ces logements et permettre à ces populations de couche moyenne et populaire de pouvoir y rester. Un avis partagé par Laurent Russier qui défend également la réhabilitation de la cité concernée en soutenant que : C’est cela, la vraie mixité sociale, elle consiste à construire du logement HLM dans les quartiers neufs et du logement en accession à la propriété dans les quartiers en rénovation. Laurent Russier Pour appuyer son point de vue, ce maire sortant a ajouté que : L’enjeu majeur c’est comment l’on s’attache à ce que les Dyonisiennes et les Dyonisiens puissent continuer à vivre au cœur de la métropole en maîtrisant les prix de l’immobilier, mais aussi que tous ceux qui souhaitent venir s’y installer, parce que trop souvent, c’est devenu trop cher ailleurs, puissent le faire. Laurent Russier