De nombreux Français ont actuellement de grandes difficultés à payer leur loyer. En effet, la pandémie et le confinement ont eu un impact significatif sur l’économie. Au niveau des travailleurs, cette situation se traduit concrètement par des baisses de revenus, voire des pertes d’emploi. L’association Droit au logement milite ainsi pour l’instauration d’un moratoire exceptionnel sur les loyers. Les ménages français doivent s’acquitter d’une grande variété de charges fixes liées à leur domicile, à l'instar du loyer, de l’assurance habitation locataire, etc. D’ailleurs, ces dépenses constituent une part importante dans leur budget. Toutefois, de nombreux salariés risquent de ne plus pouvoir les couvrir en raison des effets néfastes du confinement sur leurs revenus. Pour la plupart des personnes concernées, le chômage partiel ne permet pas de compenser la baisse de salaire en cette période de crise. La situation est encore plus grave pour les travailleurs précaires et les acteurs du secteur informel avec la suppression de leurs revenus, déjà insuffisants au départ. Plusieurs requêtes en faveur des locataires Au-delà du moratoire sur les loyers, l’association Droit au logement réclame la suspension des éventuelles sanctions contre les ménages en difficulté. Tel est notamment le cas des actes d’huissier et des rejets de prélèvement. Le gouvernement devrait également prévoir un budget spécifique permettant l’apurement des dettes des locataires. L’association demande aussi la révision des loyers à la baisse, la suppression des expulsions et la hausse des aides personnalisées au logement. De même, elle sollicite le relogement des sans-abri et le développement d’un véritable parc social. En outre, Droit au logement a incité les bailleurs sociaux et les gérants d’organisme HLM de faire preuve de solidarité envers les locataires éprouvés par la pandémie. Cet appel s’adresse entre autres aux départements, aux communes et aux intercommunalités. Les Français victimes de précarité ont d’urgence besoin d’un geste de leur part pour surmonter cette période difficile. Pour montrer leur engagement en faveur des locataires précaires, les membres de l’association et les signataires de la revendication ont décidé d’arrêter de payer leur loyer durant la crise sanitaire. Ils espèrent ainsi marquer les esprits et obtenir des réponses au plus vite de la part des pouvoirs publics. Prendre exemple sur d’autres pays ? Conscient de l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur la population, le gouvernement allemand a décidé un moratoire des loyers de trois mois en faveur des locataires en situation de précarité. Par ailleurs, ces derniers ont jusqu’à septembre 2022 pour régler leurs dettes locatives. En Espagne, les maires de Barcelone et de Lisbonne ont décidé d’annuler le paiement des loyers au niveau des HLM locaux jusqu’au mois de juin prochain. Les mensualités pour le remboursement de crédits immobiliers ont également été suspendues dans tout le pays jusqu’à nouvel ordre. En Suisse, les locataires ont la possibilité d’arrêter de payer leurs loyers durant trois mois sans menace de sanction. Le gouvernement canadien, pour sa part, a opté pour le versement d’aides aux locataires. L’exécutif britannique a également pris des mesures similaires en offrant un soutien financier aux ménages les plus précaires au sein du parc locatif. La France, de son côté, reste impassible aux demandes des associations militant pour l’instauration d’un moratoire en faveur des locataires. Pourtant, les loyers dans l’Hexagone font partie des plus chers en Europe. Dans le détail, les mesures prises par l’exécutif se résument : Au prolongement de la trêve hivernale ; À la suspension des coupures d’énergie ; À l’ajournement des expulsions pour impayés.