Le logement devrait contribuer massivement dans la relance de la France. C’est du moins, l’avis d’Henry Buzy-Cazaux, président de l’IMSI (Institut du Management des Services Immobiliers) qui a récemment fait part de son point de vue concernant cette filière en précisant que le ministère en charge devrait penser à mettre en place une stratégie déterminée à soutenir cette activité. Assurance habitation, construction, acte notarié ou vente, les activités liées à l’immobilier étaient à l’arrêt ou au ralenti durant le confinement, alors que le secteur avait déjà de nombreux défis à relever avec en tête de liste la rénovation énergétique ou encore la crise du logement dans les grandes villes. Des raisons suffisantes pour inciter Henry Buzy-Cazaux à plaider la cause de ce levier de l’économie française auprès du gouvernement au moment même où Jean Castex monte son équipe. L’occasion idéale pour ce président de l’Institut du Management des Services Immobiliers de faire entendre au nouveau Premier ministre certaines de ses propositions. Celles qui devraient permettre au Ministère du Logement d’améliorer sa stratégie concernant ce segment. L’IMSI plaide pour la cause du logement Selon Henry Buzy-Cazaux, la France devrait permettre au logement de contribuer davantage à la relance de l’économie malmenée par la crise sanitaire du coronavirus. Dans cette optique, ce président de l’IMSI n’a d’ailleurs pas manqué de plaider la cause de cette filière auprès du nouveau Premier ministre en faisant valoir dans un communiqué que : Le logement sera le levier le plus indiscutable de la relance de la France. Ne pas se pencher à son chevet, ce serait courir le risque de passer à côté d’une reprise rapide, durable et profitable pour l’emploi et l’activité domestiques, non délocalisables, quand le réveil d’autres secteurs servirait davantage la cause de l’importation et déséquilibrerait notre balance des paiements. Henry Buzy-Cazaux En outre, ce responsable a fait savoir que : Il est d’ailleurs non pas luxueux, mais vital que dans le futur organigramme gouvernemental le ministre en charge du Logement soit parmi les premiers, et non parmi les derniers à placer le logement en tête de ses préoccupations. Henry Buzy-Cazaux Ainsi, M. Buzy-Cazaux estime que le membre du gouvernement en charge de ce domaine devrait mettre l’accent sur différents points. À savoir : L’accélération de la création de ces métropoles élargies, le Grand Paris, le Grand Lyon, le Grand Toulouse ou le Grand Bordeaux, gages de décongestion des très grandes villes ; La mise en place d’une politique de développement d’infrastructure de transports, en liaison avec le ministre des Transports ; La modernisation du parc immobilier en misant sur la rénovation énergétique fortement plébiscitée par les Français désormais déterminés à lutter contre le réchauffement climatique. Certaines pratiques méritent d’être rectifiées Loin de se contenter de plaider la cause du logement et de suggérer des pistes que le ministère du Logement pourrait explorer, Henry Buzy-Cazaux a aussi profité de l’occasion pour mettre en exergue certaines pratiques que l’exécutif devrait rectifier afin d’améliorer le système en précisant que : Il n’est pas question ici de distribuer les indulgences, mais de prendre conscience de ce qui doit être amélioré et d’en déduire la feuille de route du gouvernement en cours de constitution. Henry Buzy-Cazaux En effet, le président de l’IMSI estime que pour s’assurer plus d’efficacité dans ses œuvres, le ministre du Logement devrait tirer une leçon des fautes commises dans le passé. Cinq d’entre elles pour être plus précis : Le manque d’efforts dans la simplification et la digitalisation des process ; Minimiser le pouvoir d’urbanisme des collectivités locales en pensant qu’elles ne favoriseront pas la construction et ne disposent pas de ressources fiscales suffisantes pour accueillir dignement de nouveaux ménages dans leur commune ; Porter un regard étriqué sur l’aménagement du territoire et ne pas œuvrer suffisamment à une attractivité mieux répartie et la limiter à un plan Action Cœurs de ville manquant de souffle ; Considérer que la rénovation énergétique n’est pas une priorité ; Penser que le logement est une rente et qu’il ne contribue pas à la richesse du pays. Concernant l’avant-dernier point, ce spécialiste a d’ailleurs tenu à souligner que ce point de vue empêche la mise en place de moyens financiers puissants et simples qui devrait permettre à la France d’avancer plus vite dans sa politique de transition énergétique. Quant à la dernière ligne, Henry Buzy-Cazaux avance que cette façon de voir a pour conséquence de tenir les aides destinées à la filière du logement inutiles pour inciter les pouvoirs publics à les réduire incessamment sans pour autant remettre à plat la fiscalité immobilière.