Comptant parmi les grandes agglomérations de France avec ses denses réseaux de transport, la ville de Lyon se caractérise par son dynamisme. C’est ce que relaye France 3 Régions. D’autres facteurs justifient l’explosion des prix aussi bien dans l’immobilier de bureau que d’habitation. Les tendances devanceront-elles un jour celles de la capitale ? En quatre ans, le prix moyen du mètre carré des espaces à habiter a progressé de 35 % à Lyon. La demande a été particulièrement forte dans certains quartiers, comme celui de la Confluence. Aux alentours de la Croix-Rousse, le mètre carré peut coûter jusqu’à 10 000 euros. Les tarifs augmentent-ils de même dans le secteur de l’assurance habitation ? Les locaux d’entreprise ne sont pas épargnés par cette hausse tendancielle. En même temps, la croissance économique influe sur la recherche de logement. L’an passé, 440 000 mètres carrés ont été achetés, ce qui implique une augmentation de 32 % par rapport à 2017. Des taux qui profitent aux investisseurs intéressés par l’immobilier de bureau En 2019, la somme investie dans l’édification de nouveaux locaux de bureau à Lyon a été portée à 2,5 milliards d'euros environ. Sur un an, il est question d’une augmentation de 70 %. La même cadence devrait se poursuivre cette année. Les investissements réalisés devraient en effet avoisiner les 2 milliards d’euros. Sur le plan comptable, les surfaces placées par la ville sont supérieures à celles de Barcelone (365 000 mètres carrés). Ce dynamisme est notamment dû aux taux particulièrement bas. Parmi les quartiers qui ont séduit le plus grand nombre d’investisseurs figure Gerland. Cette ancienne zone industrielle devance La Part Dieu, réputée pour être un centre d’affaires. En tout cas, la forte demande a entraîné un repli de la surface disponible. Dans le détail, seulement 254 600 mètres étaient prêts à être cédés immédiatement. Construire plus de logements pour faire baisser les prix dans l’immobilier d’habitation Sur le marché de l’immobilier d’habitation, le prix du mètre carré à Lyon est trois fois plus élevé que celui de la moyenne nationale. Par ailleurs, de sérieux écarts existent entre les quartiers. Par exemple, dans les parties de la ville les plus plébiscitées, le mètre carré coûte 8 000 à 10 000 euros. Il descend en revanche à 2 000 euros du côté de Feyzin ou de Vaux-en-Velin. Un peu plus à l’est, le mètre carré s’élève 4 000 euros dans le neuf. Pour mieux illustrer la tension immobilière à Lyon, France 3 Régions prend le cas d’un logement de 98 mètres carrés. Celui-ci comprend deux salles de bains et un garage. La chaîne rapporte qu’un futur acquéreur doit économiser entre 690 000 et 700 000 euros pour s’acheter un appartement de cette superficie dans le quatrième arrondissement. Face à une forte demande, l’offre peine à suivre. 5 000 à 10 000 logements supplémentaires doivent être construits chaque année pour que l’équilibre se rétablisse.