Cette année, le nombre de transactions immobilières dans la Gironde a considérablement diminué par rapport aux chiffres de 2019. En revanche, les prix de vente et les offres ont augmenté respectivement de 3 et 8 %. Une tendance qui devrait connaître un revirement dans certaines villes durant les six prochains mois, selon une étude récente. Pour les Girondins, cette année a été marquée par une forte décroissance au niveau des ventes immobilières. C’est ce que montre la vidéo publiée en ligne par l’Observatoire Immobilier du Sud-Ouest (Oiso) le 8 décembre dernier. En effet, la Gironde a enregistré 4 077 ventes sur les 3 premiers trimestres de l’année dernière. Sur la même période, le département n’a comptabilisé que 2 322 opérations cette année. Soit une chute estimée à 42 %. La métropole bordelaise reste la plus touchée par cette diminution. On compte 1 366 ventes de moins par rapport à l’année précédente. Un chiffre qui impactera fortement le volume d’assurance habitation contractée dans cette zone. À l’opposé, les prix et les offres de vente augmentent La crise sanitaire causée par le coronavirus semble ne présenter aucun impact négatif sur les offres de vente. Aussi l’Oiso constate-t-il entre septembre 2019 et septembre 2020 une hausse de 8 % à ce niveau. Concernant les prix, le même phénomène a été observé entre la même intervalle de temps. Ils ont effectivement fait l’objet d’une croissance de 3 %. Néanmoins, la société Yanport prédit en parallèle un amoindrissement des prix à Bordeaux dans les deux trimestres qui suivront. Basée sur environ un million d’annonces, l’étude qu’elle a menée prévoit que : La probabilité que les prix des logements continuent à grimper est minime (14 %) ; Il y a plus de chances (45 %) qu’ils se stabilisent ; L’hypothèse qu’ils chutent est plausible à 41 %. De toutes les villes avec 100 000 habitants dans l’Hexagone, cette valeur reste la plus élevée. De nombreux facteurs entraînent une baisse Dans la même optique, d’autres villes sont également concernées par l’éventuelle dévalorisation des biens. Après Bordeaux viennent notamment Rouen, Perpignan, Amiens et Saint-Denis, avec respectivement 35, 34, 27 et 26 % de probabilité. Les origines de cette tendance sont nombreuses. En premier figure la décroissance significative du volume d’acheteurs. Cela résulte, d’une part, des critères de plus en plus stricts appliqués par les banques. À ce titre, le nombre de refus de crédit constaté a doublé entre 2019 et 2020. D’autre part, les tarifs moyens excessifs pratiqués dans certaines villes en est également une cause. Sur ce point, un spécialiste du marché a déclaré que : Lyon, Bordeaux et Paris sont victimes de prix élevés au mètre carré (…) qui ne suivent pas la même courbe. Par la suite, l’impossibilité de visiter un logement en raison des contraintes sanitaires a aussi son importance dans ce contexte. Rares sont en effet ceux qui procèdent à un achat après une seule visite virtuelle.