Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, a prévu des mesures sociales d’urgence destinées à aider les étudiants. En raison du confinement, ces derniers doivent renoncer à travailler pour gagner un peu d’argent. En parallèle, les restaurants des campus n’ouvrent plus. La situation s’avère ainsi particulièrement délicate pour les jeunes qui suivent un cursus universitaire. Ceux qui poursuivent actuellement des études à l’université réussiront-ils à s’en sortir financièrement avec les mesures de confinement imposées par l’État ? Leurs syndicats rapportent que les stages gratifiés tout comme les activités rémunératrices non déclarées ont dû être suspendus. Ils estiment de ce fait que les étudiants ont besoin d’aides sociales. Cela qu’ils logent dans les résidences universitaires recommandées par les Crous ou dans un logement (couvert par une assurance habitation étudiant) situé près de leur campus. Il en va de même pour les étudiants étrangers dans l’Hexagone et les Français partis étudier ailleurs et qui ne peuvent pas se faire rapatrier. Le gouvernement a-t-il déployé une aide alimentaire en faveur des étudiants en situation de précarité ? Le ministère de l’Enseignement supérieur s’assurera que les contributions dédiées à la vie étudiante seront utilisées au profit des occupants dans les résidences universitaires. Ceux qui sont dans le besoin bénéficieront de bons d’achat leur permettant de se procurer des produits de première nécessité pendant la période de confinement. Pour l’heure, le gouvernement n’a envisagé aucune autre aide alimentaire alors que les syndicats des étudiants en demandent davantage. Ils aspirent à ce que le programme soit : Accessible aux personnes de nationalité étrangère. Renouvelable en fonction du temps de confinement. Accompagné d’un suivi psychologique à distance et d’une assistance par les professionnels des Crous, comme le précise Orlane François, qui préside la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes). L’arrêt des activités et des stages générant des revenus sera-t-il compensé ? Le gouvernement a annoncé l’instauration des mesures suivantes afin que les étudiants puissent continuer à contribuer à l’économie : Octroi d’une subvention exceptionnelle de 1 500 euros de la part du ministère de l’Économie à ceux qui se sont lancés dans l’aventure entrepreneuriale. Requalification en chômage partiel par le ministère du Travail de la situation des étudiants salariés. Conservation des postes d’agents vacataires temporaires occupés par les étudiants au sein de leur établissement, comme l’a indiqué le ministère de l’Enseignement supérieur. La présidente de la FAGE craint toutefois que le plan des étudiants occupant un travail saisonnier pour payer leurs études soit bouleversé par tout changement dans le calendrier universitaire. L’exécutif prendra-t-il une telle décision ? Les étudiants continueront-ils de payer leur loyer ? Frédérique Vidal a également décidé que les étudiants qui n’ont pas pu rejoindre leurs familles respectives ne s’acquitteront pas de leur loyer pour le mois d’avril prochain. Cette mesure s’adresse notamment aux occupants des résidences gérées par les Crous. Quant aux étudiants partis à l’étranger, ils peuvent profiter des avantages que procure le programme Erasmus+. Ce dernier s’occupe en effet des dépenses servant à financer leur retour dans l’Hexagone, conformément à la déclaration de la Commission européenne. Le syndicat Solidaires étudiants n’a pas manqué de revendiquer le droit des étudiants qui louent un appartement dans le parc privé. Ces derniers doivent continuer de payer leur loyer, qu’ils décident de rester confinés dans leur logement ou qu’ils retournent chez leurs parents. Il demande ainsi à ce que le gouvernement prenne aussi en charge leur loyer jusqu’à la fin de la pandémie de coronavirus.