Pour une raison ou une autre, un locataire peut être amené à déménager, malgré l’épidémie du coronavirus. Ce qui est tout à fait son droit sauf qu’en cette période de crise sanitaire, le déménagement se révèle comme un vrai parcours du combattant même si sous certaines conditions, il est parfois autorisé. Se retrouver dans l’obligation de déménager, voilà un sacré dilemme pour les ménages en cette période de confinement. Tout simplement parce que cette option est théoriquement interdite si l’on tient compte du fait que le gouvernement en encourage vivement le report jusqu’à nouvel ordre d’autant que certaines mesures ont été mises sur pied pour inciter les Français à changer d’avis. Toutefois, il faut préciser qu’il est quand même possible de recourir au déménagement en remplissant certaines conditions. Mais là encore, il faudrait être en mesure de trouver un professionnel disponible sachant que 95% d’entre eux se sont mis au chômage technique. Déménager oui, mais… En s’adressant à la population, le gouvernement a récemment fait savoir que : Les déménagements sont autorisés, mais doivent être limités aux besoins stricts, par exemple une fin de bail. Tout cela pour dire qu’en ces temps de confinement, il est quand même possible de déménager. À condition bien entendu que les concernés rédigent : Une déclaration sur l’honneur mentionnant le caractère indispensable de l’événement ainsi que les adresses d’arrivée et de départ. Une lettre qui leur servira de laisser-passer durant toute la durée de l’opération. N’empêche cependant qu’à la date du mercredi 1er avril 2020, le ministre chargé de la Ville et du Logement ainsi que le secrétaire d’État chargé des Transports ont adressé une lettre aux professionnels du déménagement en précisant que : Le principe du report est la règle jusqu’à nouvel ordre. Ce qui revient également à dire que le plus prudent serait d’éviter ce genre de déplacement. D’ailleurs, certaines mesures ont été adoptées pour encourager les ménages à choisir cette voie. À savoir : La trêve hivernale qui a été prolongée jusqu’au 31 mai 2020 pour éviter les expulsions des locataires ; La convention précaire signée par propriétaire et l’occupant autorisant ce dernier à occuper les lieux jusqu’à la fin du confinement. Pour ce second point, il faut préciser que la date de sortie doit être stipulée dans le contrat et que le locataire se doit de régler le montant du loyer afférent au nombre de jours d’occupation en notant que ce dispositif concerne essentiellement ceux qui ont posé leur congé et qui ne sont aucunement obligés de partir. Les professionnels du domaine font figure d’obstacle Maintenant que le déménagement est possible, malgré la situation actuelle, les ménages se doivent quand même de faire face à certaines difficultés notamment liées aux professionnels du domaine qui, pour différentes raisons, font figure d’obstacle. Dans ce sens, l’on pourrait par exemple citer le fait qu’ils sont bien nombreux à avoir choisi l’arrêt de travail qu’il serait plus facile de découvrir la meilleure couverture assurantielle du marché à travers un comparateur assurance habitation que de trouver un déménageur disponible sur un site de recherche. À Yann Viguié, secrétaire général Île-de-France et référent du conseil de métier du déménagement de l’Otre d’en donner la raison : 95% des entreprises de déménagement se sont mises au chômage technique. Yann Viguié Ainsi, ceux qui veulent changer de domicile ne peuvent plus compter que sur les 5% des déménageurs encore en fonction sur l’ensemble du territoire, rendant presque impossible de les contacter. À noter que ces derniers craignent également pour leur santé en faisant valoir qu’ils s’exposent trop à la contamination en pointant du doigt : La proximité obligatoire du personnel lors des opérations de manutention, lors des opérations de transport où nos équipes se retrouvent confinées dans les cabines des véhicules et du contact direct avec les clients. Une raison suffisante pour inciter la Chambre syndicale du déménagement (CSD) et l'Organisation des transporteurs routiers européens (Otre) à solliciter auprès du gouvernement l’interdiction totale des opérations de déménagement durant la période de confinement.