La ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, a accordé un entretien au Figaro dans lequel elle aborde la problématique de la rénovation énergétique. En effet, seulement une minorité de Français s’est décidée à mener des travaux ou envisage de les entamer un jour. Une situation qui inquiète de nombreuses organisations de lutte contre le réchauffement climatique. À partir de 2021, la prime à la rénovation énergétique sera accessible à tout le monde, sans tenir des revenus du demandeur. Elle pourra ainsi être potentiellement accordée aux propriétaires bailleurs. C’est du moins ce qu’a déclaré Emmanuelle Wargon, la ministre déléguée au Logement. Cette réforme dénommée « MyPrimeRénoy » va donc remplacer le système de crédit d’impôt pour travaux d’économies d’énergie (CITE). Il est à noter que le CITE n’était pas accessible aux requérants, dont les revenus étaient jugés comme conséquents. L’agence chargée de distribuer cette aide estimait que cette catégorie de personnes était capable de financer leurs travaux de rénovation énergétique par eux-mêmes. Les travaux, qui ne sont pas non plus remboursés par l’assurance habitation, s’en sont retrouvés ralentis à l’échelle nationale. « MyPrimeRénoy » sera accessible à tous les revenus Ce nouveau dispositif a ainsi vu le jour, et la ministre déléguée au logement a annoncé : Tous les Français seront éligibles à cette aide. Emmanuelle Wargon De plus, un budget plus important sera octroyé, comme l’a souligné Emmanuelle Wargon, même si aucune précision n’est encore actuellement à l’ordre du jour. D’après lui, en effet : Le montant exact n'est pas encore défini, mais il devrait être bien supérieur au milliard d'euros. Emmanuelle Wargon Une mesure qui a ravi les organisations de lutte contre le réchauffement. Mais jusqu’à présent, cette réforme n’a pas eu le succès escompté. Selon le Figaro, seulement 70 000 demandes ont été déposées dont 25 000 ont été acceptées. Or, l’État espérait que les requêtes soient au moins au nombre de 200 000 pour l’année 2020 afin d’amorcer le processus de transition énergétique le plus rapidement possible. Ces chiffres résultent principalement de la crise sanitaire, mais aussi d’une grande complexité du dispositif selon un rapport de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. Un budget de 5 millions d’euros, mais toujours aucune procédure n’a encore été établi Important Selon les analystes, le secteur du bâtiment est l’un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre dans l’Hexagone. C’est pourquoi de nombreuses organisations pour l’environnement font pression sur le gouvernement pour faire évoluer la situation au plus vite. De plus, on compte en France plus de sept millions d’habitations dites « passoires », dont les factures d’énergie ne devraient cesser d’augmenter au cours des prochaines années. Autre problème, les opinions des professionnels du secteur divergent quant à la politique à mener dans le cadre de ces travaux. Certains experts pensent qu’il faudrait entamer des rénovations globales plutôt que de mettre en vigueur des réformes par étapes, tandis que la Convention citoyenne pour le climat suggère que l’on rende ces travaux obligatoires, dans le cas d’un changement de propriétaires par exemple. Le protocole à suivre n’a donc pas encore été totalement établi. Néanmoins, Emmanuelle Wargon a annoncé qu’un budget de 4 à 5 millions d’euros sera alloué à la rénovation thermique et au bâtiment. Le président de la République, Emmanuel Macron, a rajouté, lors de son discours du 14 juillet, que ce serait les écoles et les Ehpad qui bénéficieraient en premier de ce programme de rénovation.