Alors que la HCSF vient de publier des règles visant à relancer la production de crédit immobilier, l’apport personnel reste indispensable. De plus, son montant poursuit sa hausse, avec une moyenne de 72 000 euros au niveau national. Mais pour ceux qui envisagent un achat en Île-de-France, la somme à prévoir est quatre fois plus élevée. Des revenus et un apport personnel de plus en plus importants exigés Avec les récentes décisions prises par le Haut conseil de stabilité financière, les banques devraient disposer en 2024 d’une marge de manœuvre plus importante pour accorder des prêts immobiliers. De plus, la nette remontée des taux d’intérêt, passés de moins de 2 % à plus de 4 % en deux ans, en améliorant la rentabilité du produit, le rend à nouveau attractif. Pour autant, la situation ne va pas s’arranger du jour au lendemain pour les emprunteurs. En effet, la cherté du crédit reste un obstacle majeur. D’après un grand courtier de la place, Des revenus mensuels de 5 300 euros sont désormais exigés pour souscrire un prêt de 300 000 euros, Ce qui représente une augmentation de 1 000 euros en seulement un an. Outre des revenus confortables, un apport personnel conséquent est requis. Important Un pic inédit a été atteint récemment, à 72 000 euros par transaction, soit un bond de 10 000 euros il y a à peine un an. Cette progression résulte à la fois de la politique des banques et de volonté des emprunteurs de minimiser leur endettement (et le coût correspondant !) en puisant autant que possible dans leur épargne. Un record absolu en Île-de-France avec 272 000 euros d’apport moyen La moyenne de 72 000 euros cache des disparités marquées entre les régions. Important Les Franciliens sont les plus durement impactés, puisqu’ils doivent débourser 272 000 euros en moyenne pour décrocher un prêt immobilier à des conditions attractives. Cela s’explique par les particulièrement élevés des biens dans la capitale et les départements environnants. Par ailleurs, la majorité des acquéreurs réalisent une secundo-accession financée par la plus-value tirée de la vente de leur logement précédent. L’Auvergne–Rhône-Alpes suit au classement avec un apport moyen de 90 000 euros, devançant, avec 85 000 euros, la Bretagne, les Pays de la Loire et la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pour ceux qui disposent de peu d’épargne, il est préférable de se tourner vers la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie, où 50 000 euros environ suffisent. Le record d’augmentation en la matière est attribué aux Hauts-de-France, puisque de 31 000 euros l’année dernière, la moyenne a littéralement explosé, grimpant à 76 000 euros. À retenir Les règles du HCSF sont assouplies, mais l’accès au crédit immobilier reste difficile en raison des taux d’intérêt élevés. L’apport personnel reste indispensable, et son montant moyen a augmenté à 72 000 euros, soit 10 000 euros de plus sur un an. Les disparités régionales sont importantes, l’Île-de-France arrivant en tête avec 272 000 euros.