La sècheresse est reconnue à l’origine de certains dommages visibles sur les bâtiments. C’est l’un des points culminants mis en exergue par Saretec dans un rapport publié récemment. Celui démontrant que ce genre de sinistre gagne du terrain dans l’Hexagone ces dernières décennies en s’acharnant principalement sur les maisons isolées. D’après les analystes, les Français ont désormais intérêt à intégrer la sècheresse dans leur devis assurance habitation au titre du régime d’indemnisation des catastrophes naturelles. Simplement parce qu’aux dernières nouvelles, tout porte à croire qu’une bonne partie des dommages visibles sur les bâtiments sont causés par ce phénomène selon un rapport de Saretec. Spécialisé dans ce domaine, cet organisme a en effet étudié de près le sujet en passant au crible 15 à 20% des sinistres enregistrés en France sur la période de 1982 à 2020. L’initiative permettant de découvrir que la montée en force de la chaleur est à l’origine de 15% des dégâts majoritairement observés sur les pavillons. Le phénomène de sècheresse a tendance à se propager Un des auteurs de cette étude, Fannie Noël est bien placée pour dire que dans l’Hexagone : Le phénomène de sècheresse se déplace. Fannie Noël À travers ses investigations, Saretec a en effet découvert que sur la période étudiée, pas moins de 8000 villes ont fait état de catastrophe naturelle liée à la sècheresse. Ce, en précisant que jusqu’en 2015, le phénomène était plutôt concentré sur les territoires centraux et l'Est de la France avant de se recentrer vers le Sud en s’acharnant aussi bien sur la Dordogne que sur la Gironde ou le pourtour méditerranéen à partir de 2016. De quoi permettre à Mme Noël de dire que : Le nombre de communes reconnues en catastrophe naturelle ces dernières années a explosé. Des départements qui n’étaient pas touchés le sont désormais. Fannie Noël Les bâtiments exposés sont de plus en plus nombreux D’après les analystes de Saretec, la recrudescence de ce type de catastrophe naturelle n’est pas sans impacts négatifs sur les bâtiments qui se retrouvent endommagés notamment suite à l’affaissement des sols causé par la sècheresse appuyée par des facteurs aggravants selon Fannie Noël indiquant que : Les arbres et leurs racines vont absorber l’eau dans leur zone d’influence entraînant une dessiccation des argiles. Fannie Noël De ce fait, plus de quatre millions de logements sont très exposés selon un rapport de la sénatrice Nicole Bonnefoy dans un rapport rédigé en 2019 si entre 1982 et 2020, la sècheresse a d’ores et déjà représenté plus d’un tiers des sinistres enregistrés pour un coût total estimé à 13,8 milliards d’euros. Et d’après les constats, ce type de problème concerne les pavillons dans 90% des cas, dont 60% des maisons isolées présentant des indicateurs majeurs comme : L’affaissement des sols sous les fondations et les dallages des bâtiments, Les fissures sur les murs (45% sur les façades du bâtiment, 18% sur la terrasse, 14% sur le mur de clôture). Des dommages causés par la sècheresse dans 15% des cas selon les experts indiquant que pour les 85% restants, il faudrait se tourner vers d’autres facteurs comme les fuites de canalisation ou la déformation des matériaux de construction. Ainsi, Saretec a jugé utile d’indiquer qu’il existe un moyen d’identifier les dégâts causés par la sècheresse en mettant en avant deux symptômes spécifiques : Les fissures en escalier, souvent symptomatiques d’un mouvement de rotation du côté des fondations ; Les fissures en forme de sifflet détectées entre une maison existante et une extension impliquant que l’extension est en train de se tasser par rapport à la structure principale.