À partir de 2025, les appartements classés G seront interdits à la location, suivis en 2028 par ceux classés F et en 2034 par les logements classés E. Cette mesure s’inscrit dans la politique de lutte contre les passoires énergétiques. Par anticipation, les propriétaires de ces logements énergivores tentent de les revendre dès maintenant. Les propriétaires de logements énergivores anticipent l’interdiction de location Le ministère de la Transition écologique estime à 4,9 à 7 millions le nombre de logements portant une étiquette F ou G en matière de performance énergétique. Cela représente entre 17 % et 24 % du parc français. ImportantPour inciter leurs propriétaires à effectuer les travaux de rénovation nécessaires, le gouvernement leur interdit de proposer leur bien à la location à partir de 2025 pour les habitats les plus gourmands en énergie étiquetés G et jusqu’en 2024 pour ceux étiquetés E. Ces derniers n’ont pas tardé à réagir à la communication de cette mesure. Une enquête réalisée par SeLoger en collaboration avec MeilleursAgents révèle qu’ En 2021, les mises en ventes d’appartements notés F ou G sur le DPE ont bondi de 8 % contre seulement +3,5 % pour les logements plus vertueux. Une tendance similaire est observée sur le segment des maisons énergivores avec 7,4 % d’annonces en plus sur un an, quand le volume d’annonces publiées pour des maisons plus performantes sur le plan énergétique a chuté de 10,4 %. Les passoires énergétiques se vendent avec une moins-value importante En toute logique, ce type d’appartements se vend moins cher. Entre deux biens équivalents en termes de superficie et d’ancienneté, le prix de celui qui porte une étiquette F ou G est de 6,7 % inférieur à celui d’un autre mieux noté (C, D ou E). L’écart atteint même 13 % par rapport à un bien noté A ou B. Pour les maisons énergivores, la décote peut grimper jusqu’à 17 %. Pour les deux spécialistes, Cette remise doit permettre à l’acquéreur de financer les travaux de rénovation énergétique indispensables à une mise en location future du bien. De plus, la protection contre les sinistres divers est plus onéreuse, même si les outils de comparaison de devis d’assurance habitation permettent de réaliser quelques économies pour une bonne couverture. Pour autant, certains biens énergivores sont beaucoup plus coûteux que les autres (+1,1 %), notamment à Paris. En effet, la ville compte de nombre bâtiments historiques et immeubles de prestige très peu efficaces sur le plan énergétique. ImportantEncouragés par les taux d’intérêt faibles, les ménages désireux d’accéder à la propriété dans la capitale font fi du côté énergivore au profit du caractère exceptionnel du bien. La forte demande incite les vendeurs à céder leur appartement passoire énergétique. MeilleursAgents et SeLoger font état d’une Augmentation de 34,3 % du nombre d’annonces portant sur ce type de logement sur le marché parisien.