En Île-de-France, le confinement a entraîné une importante baisse des volumes de transactions immobilières. À sa levée, les ventes de logements ont repris, mais sont restées en dessous des niveaux enregistrés de mai à juillet 2019. Sur la même période cette année, 40 800 biens anciens ont été écoulés dans la région. Alors que l’activité ralentit nettement, les prix augmentent. À la sortie du confinement, les ventes ont respectivement affiché un recul de 18 % et de 24 % en un an pour les appartements et les maisons. De quelle manière cette situation s’est-elle répercutée sur le secteur de l’assurance habitation ? La baisse a été particulièrement importante en juillet dernier. Les experts évoquent toutefois un effet de comparaison défavorable avec le même mois en 2019. En effet, il s’agit du meilleur mois de juillet jamais connu jusque-là. En se penchant sur la moyenne enregistrée au cours de la dernière décennie, il en ressort un repli de l’activité de 8 % de mai à juillet 2020. Hétérogénéité des marchés immobiliers en Île-de-France En région francilienne, 80 % des ventes s’effectuent hors de Paris. Par ailleurs, seulement 30 % d’entre elles portent sur des maisons. Dans le détail, la capitale ne totalise que 20 % des transactions dans l’ancien, 44 % d’entre elles se retrouvant dans la Grande Couronne, contre 36 % dans la Petite Couronne. L’an dernier, il s’est vendu 179 000 logements dans l’agglomération. 69 % des biens étaient des appartements. Concernant les ventes de maisons, elles s’opèrent dans la plupart des cas dans la Grande Couronne et en Seine-et-Marne (respectivement 50 % et deux tiers des transactions totales). Les ventes de maisons prédominent également à Étampes et à Mantes-la-Jolie où elles atteignent respectivement 75 % et 73 % des transactions totales. ImportantÀ Paris, en revanche, elles ne représentent que 1 %. Elles sont également faibles dans les 3 secteurs du département du Val-d’Oise les plus proches de la capitale d’un point de vue géographique. La baisse de l’activité n’impacte-t-elle pas les prix des logements ? En juillet dernier, les prix des appartements en Île-de-France ont bondi de 6,8 % en un an. Pour les maisons, la hausse se chiffre à 4,3 %. Pourquoi une telle augmentation alors que l’activité recule ? Les experts expliquent cette situation en insistant sur le caractère récent et circonstanciel de la baisse des transactions. Concrètement, les effets de ce phénomène sur les tarifs sont progressifs. Par ailleurs, ils sont parfois éphémères. ImportantDans la capitale, le mètre carré a coûté 10 680 euros en juillet 2020, soit 7,5 % de progression annuelle. Dernièrement, la hausse y a faibli, s’établissant à 1,5 % pour le trimestre et à 0,8 % suite à la correction des variations saisonnières. Les notaires du Grand Paris soulignent que ce ralentissement est susceptible de se prolonger dans les mois à venir. Ils tablent ainsi sur un prix au mètre carré de 10 830 euros en novembre prochain, soit une augmentation annuelle de 6,1 %.