Les dérives climatiques, et notamment les sécheresses, tendent à s’amplifier en France. D’ailleurs, ce facteur semble avoir été négligé par les assureurs qui en ont fait les frais. En effet, il y a un décalage d’un demi-milliard d’euros entre les cotisations perçues et les indemnités versées. En conséquence, les tarifs pourraient être revus à la hausse. L’impact qu’ont les Français sur l’environnement était considérablement en baisse au cours du second trimestre grâce à l’imposition du strict confinement. Ce bilan a permis une prise de conscience générale et bon nombre de citoyens militent pour que les institutions bancaires investissent plus dans des projets verts. De plus, cela permettrait de limiter les dérives climatiques et ainsi diminuer les primes allouées à l’assurance habitation. En effet, ces intempéries et leur récurrence constituent un facteur primordial pour déterminer les tarifs. Des rumeurs circulent d’ailleurs quant à une augmentation de ces cotisations compte tenu des risques, mais aussi à cause d’un déficit dans les remboursements. Un décalage de 500 millions d’euros Bien avant la pandémie du covid-19, l’assurance habitation accusait déjà de lourdes pertes. En effet, d’après la Fédération Française de l’Assurance, en 2019, plus de 4 milliards d’euros ont été versés aux assurés, dont 735 millions d’euros pour les dégâts au bâtiment engendrés par des périodes de sécheresse. Ces dérives climatiques expliquent en partie la hausse des tarifs ces dernières années, car les assureurs doivent faire face à davantage de remboursements, et parfois même, les cotisations versées par les sociétaires n’arrivent pas à couvrir ces frais. ImportantLa preuve, une enquête de la FFA a révélé que les assurances perçoivent 1,7 milliard d’euros de cotisations, contre 2,2 milliards d’euros de prestations, soit un défaut de 500 millions d’euros. Cette situation n’est pas récente puisque la couverture accuse ce déficit depuis cinq ans. Pour combler ces pertes, les cotisations pourraient donc être revues à la hausse, mais rien n’est pour l’instant officiel. Néanmoins, on ne devrait pas assister à une augmentation conséquente des tarifs, comme l’ont indiqué les professionnels du secteur, car les autres branches de l’assurance seront mises à contribution pour combler ce trou de trésorerie. Les dérives climatiques tendent à s’amplifier Une erreur de calcul ou une mauvaise évaluation des risques, toujours est-il que la branche habitation de l’assurance a fait les frais des dérives climatiques et de leurs impacts sur les résidences. En effet, fissures des murs, affaissement de terrain, fragilisation des fondations, tant de dégâts engageant les assureurs. Ces sinistres sont en forte augmentation ces dernières années, et cette tendance devrait encore se poursuivre si l’on en croit les spécialistes. Ces derniers affirment que les périodes de sécheresse devraient revenir de manière plus récurrente au cours des prochaines années. En outre, les cotisations allouées à la couverture de logement vont continuer d’augmenter. ImportantUne enquête dévoile qu’actuellement 4 millions de résidences sont sujettes aux risques de dégâts liés à la sécheresse. Il est à rappeler que pour bénéficier d’une indemnité de dégâts suite à une catastrophe naturelle, l’habitation doit faire l’objet d’un arrêté ministériel qui devra être publié au Journal officiel. Suite à cela, l’assuré dispose de 10 jours pour faire état de ce sinistre auprès de son assureur. Mais aussi pour percevoir ces indemnités, le sociétaire doit être couvert pour les risques y afférents. Une clause qui n’est pas forcément incluse dans tous les contrats d’assurance habitation.