À Bruxelles plus que dans d’autres régions de la Belgique, la tendance veut que la majorité de la population soit des locataires. Aussi, force est de constater que ces derniers se doivent de supporter des conditions de locations quelque peu désavantageuses pour inciter le gouvernement bruxellois à chercher des solutions pour permettre à davantage de ménages de profiter des logements sociaux. En Belgique, 34% de la population sont des locataires si l’on croit le baromètre social récemment publié par l’Observatoire de la santé et du social Bruxellois. Celui qui a démontré qu’en atteignant la barre des 60%, Bruxelles est celui qui représente le taux le plus élevé dans ce domaine parmi les différentes régions du pays. Ainsi, tout indique que les quelque 547 679 ménages de ce territoire sont très peu nombreux à être propriétaires des 577 200 logements qui y sont répertoriés en sachant que 15 000 de ces biens sont vacants. Pire encore, ces derniers se doivent de supporter des loyers relativement élevés associés à un cadre de vie peu favorable pour encourager le gouvernement à adopter certaines mesures en faisant appel aux Agence immobilière sociale (AIS). Les Agences immobilières sociales à la rescousse En Bruxelles comme en France, les logements sociaux servent essentiellement d’assurance habitation pour les individus à revenus modestes ne pouvant pas se permettre de se loger sur le marché privé, alors que dans ce domaine, quelque 15 000 unités attendent de trouver des locataires. Et avec 45 987 ménages sur sa liste d’attente en 2018, le gouvernement bruxellois est conscient qu’il doit adopter certaines mesures pour permettre à ces derniers d’accéder à un foyer avec un loyer abordable. À travers la secrétaire d’État au Logement, Nawal Ben Hamou, l’exécutif a ainsi fait appel aux AIS pour l’aider dans l’accomplissement de ce dessein. Sa stratégie étant de proposer à ces dernières un dispositif garantissant un loyer sur une période de 9 ans dans l’optique où elles acceptent de proposer à la clientèle un tarif en dessous du barème du privé. Et il faut dire que cette mesure n’a pas manqué de séduire ces Agences immobilières sociales puisqu’au 31 décembre 2018, elles étaient plus d’une vingtaine à s’y attacher à travers la gestion de 5 380 demeures. Des locataires pour la majorité Avec un taux élevé à 60% de la population, l’on pourrait dire que la majorité des Bruxellois sont des locataires, alors que dans cette région, l’on répertorie 577 200 logements pour 547 679 ménages. Et en dehors de ceux qui bénéficient des logements sociaux ainsi que du programme gouvernemental lié aux AIS, ils sont tout aussi nombreux à supporter le joug de ce statut auprès du marché privé. Pour le dire, il suffit de porter un regard sur le loyer qui est sur une tendance haussière ces dernières années pour afficher une croissance considérable de 20% en 14 ans. Dans les détails, l’Observatoire de la santé et du social à l’origine de ce pourcentage a fait savoir que 90% des biens loués sont des appartements, alors que leur coût moyen est actuellement élevé à 738 euros (461 euros pour les studios) en notant que : 80% des appartements disposent moins de trois chambres ; 50% avec une superficie inférieure à 70 m² ; 25% avec une superficie de moins de 50 m². Aussi, cet organisme a tenu à préciser que cette grille tarifaire représente, pour la plupart des cas, le quart du budget des ménages pour les empêcher de changer de logement dans l’optique où les conditions de vie ne répondent pas à leurs besoins. Pire encore, ce barème ne permet pas à ces derniers de disposer d’une habitation saine garantissant un cadre de vie favorable. Du moins, pour 34% de ceux qui ont avoué avoir des difficultés à joindre les deux bouts en faisant valoir qu’ils rencontrent souvent des problèmes de surpopulation, d’humidité, de chauffage ou encore d’isolation. Soit, autant de raisons incitant davantage l’exécutif à chercher des solutions aux problèmes d’accessibilité pour tous en notant que pour le moment, il s’agit d’un privilège accordé aux plus hauts revenus.