À travers le confinement, le coronavirus n’a pas manqué de bouleverser différents secteurs d’activité y compris celui de l’immobilier neuf. Pour le dire, il suffit de porter un regard sur les nombreux changements qui se sont opérés depuis l’entrée en vigueur de cette mesure. Des bouleversements qui, d’après un expert, impacteront le système jusqu’en 2021. Jean-Charles Damiron, spécialiste en conseil immobilier a récemment fait part de ses analyses concernant la filière du logement neuf. Et comme l’on pouvait s’y attendre, ce dernier a fait valoir que comme tous les secteurs d’activité, ce segment a aussi subi les conséquences de l’arrêt des activités depuis que le pays est entré dans le confinement. Ce qui n’a cependant pas empêché les acteurs du domaine d’adopter certaines mesures pour éviter le pire. Tout cela pour dire que la situation risque de se corser un petit peu pour le système dans les mois à venir en précisant cependant que les difficultés seront moins accentuées cette année par rapport à la saison 2011. Le secteur s’adapte comme il peut… À la source du confinement, le coronavirus a certainement mis à rude épreuve le secteur de l’immobilier neuf. Tout simplement parce que comme les autres activités, il y a aussi provoqué l’arrêt des activités qui n’a également pas manqué de se répercuter sur les assureurs qui ont vu par la même occasion les souscriptions à l’assurance habitation tourner au ralenti. Quoi qu’il en soit, force est de constater que le secteur a su s’adapter comme il peut pour ne pas sombrer totalement dans cette crise. Dans ce sens, Jean-Charles Damiron a par exemple mis en exergue le recours à la digitalisation comme pour le cas des promoteurs et des notaires adoptant la signature électronique pour les contrats de réservations et les actes notariés. Aussi, ce spécialiste a montré un changement du côté des acteurs du BTP qui ont commencé à reprendre petit à petit les travaux pour permettre à 12,7% des chantiers de trouver leur couleur en mi-avril dernier. Une reprise qui, d’après M. Jean-Charles, n’est cependant pas suffisante pour nourrir la croissance du logement neuf à court terme. …Mais le ralentissement sera au rendez-vous Il va sans dire que, malgré le confinement, les acteurs du logement neuf font tout pour ne pas laisser le système au point mort. Toutefois, Jean-Charles Damiron s’est accordé à dire que le confinement ne sera pas sans impacts sur le secteur notamment pour la prochaine période d’exercice en faisant valoir que : Le véritable défi porte sur 2021. Il va falloir se donner très rapidement des outils pour nourrir la croissance du logement neuf, maintenir ce tissu productif et éviter les faillites en cascade. Jean-Charles Damiron Dans ce sens, cet expert a d’ailleurs souligné que : La solution se joue au niveau des autorisations administratives et du développement foncier. Jean-Charles Damiron En ce qui concerne le reste de la saison 2020, ce spécialiste est cependant plus optimiste en précisant que la baisse des prix de l’immobilier neuf ne devrait pas trop se faire ressentir. Ce, même si les promoteurs ont tendance à baisser leur marge afin d’écouler leur stock dès cette année et d’assurer par la même occasion leur bilan financier. Après tout, cet analyste estime que les acquéreurs investisseurs n’attendent que ça pour se lancer dans les acquisitions en notant que les transactions se reposeront essentiellement sur les bailleurs institutionnels qui se positionneront sur des achats en bloc. Tout simplement parce que le pouvoir d’achat immobilier des particuliers sera trop affaibli par cette crise d’autant que les banques auront tendance à serrer les vannes du prêt habitat. Et avec les mises en chantier qui sont actuellement au ralenti et les reports des nouvelles opérations, les stocks de logements neufs risquent de s’affaiblir considérablement d’ici l’horizon 2020 pour engendrer une pénurie l’année suivante.