Au Québec, 33 % des adultes disposaient d’au minimum un objet connecté visant à assurer la sécurité de leur logement l’an dernier. En guise de comparaison, cette proportion s’élevait à 24 % en 2018. Au Royaume-Uni, les souscripteurs de couverture habitation ont aussi davantage utilisé la technologie en 2019. Cette année, cette tendance est ralentie par la pandémie de coronavirus. Les objets connectés permettent aux souscripteurs d’assurance habitation de diminuer leurs primes. En effet, ces dispositifs contribuent à assurer la sécurité de leur logement en leur absence. À l’heure actuelle, où le coronavirus sévit toujours, l’assurance connectée risque de régresser étant donné que les individus restent davantage chez eux pour éviter la contamination. C’est que révèle GlobalData. Dans une publication datant du 9 juin 2020, la société britannique d'analyse et de conseil spécialisée dans les données a indiqué que la pandémie entraînera la réduction des souscriptions de contrats de couverture habitation connectée. Cela, bien que la conjoncture incite à l’adoption de la technologie. L’usage d’appareils connectés réfréné par la pandémie de Covid-19 au Royaume-Uni ? L’augmentation de l’usage de la technologie par les souscripteurs d’assurance habitation au Royaume-Uni en 2019 a été encourageante pour les professionnels qui distribuent des contrats de couverture connectée. Daniel Pearce, qui travaille en tant qu’analyste en assurance chez GlobalData, explique que les dispositifs à l’instar des caméras intelligentes et des systèmes de détection de fuites de plomberie permettent de diminuer la fréquence ainsi que le montant des remboursements. La crise sanitaire actuelle risque de changer cette situation. En effet, bien que le confinement ait été levé dans le pays, le gouvernement continue de recommander aux citoyens de passer le plus de temps possible dans leur domicile. Daniel Pearce avance : L’augmentation du temps passé à la maison réduira sans aucun doute l'utilisation de certains appareils qui profiteraient aux assureurs habitation. Daniel Pearce Les assurés peuvent notamment ne plus trouver d’intérêt à se procurer un détecteur de fuite d'eau, estimant qu’ils sont capables de repérer un tel problème eux-mêmes, étant à la maison plus souvent. L’analyste note : Les réclamations relatives aux fuites d'eau étant l'un des plus grands défis auxquels sont confrontés les assureurs, une telle tendance sera préoccupante pour ceux qui cherchent à intégrer la technologie dans leurs polices d’assurance. Daniel Pearce Quoi qu’il en soit, GlobalData a évoqué dans une étude antérieure que le développement du télétravail est susceptible de profiter aux assureurs habitation. Cette pratique leur permettra en effet de revoir à la hausse les cotisations des assurés d’après la société d’analyse. Les jeunes Québécois se sont davantage approprié les objets connectés pour le logement De février 2019 à janvier 2020, le Cefrio (Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations) a mené un sondage téléphonique auprès de Québécois de 18 ans et plus. Son étude, intitulée NETendances 2019, montre que globalement, un tiers des répondants possédaient au moins un objet connecté pour leur habitation. Dans le détail, le taux s’est établi à : 42 % pour les 18 à 24 ans. 39 % pour les 25 à 34 ans. 30 % pour les 35 à 54 ans. 32 % pour les 55 à 64 ans 31 % pour les 65 ans et plus. L’enquête de l’organisme fait également ressortir cinq grandes catégories d’appareils connectés dont l’usage a le plus progressé de 2018 à 2019. Important Il apparaît que les dispositifs permettant de surveiller et de contrôler le logement ont été largement plébiscités. Cette catégorie englobe notamment les détecteurs de fuite d’eau, les avertisseurs de fumée, les systèmes d’alarme et les caméras IP. Près de 20 % des adultes interrogés détenaient au minimum un objet connecté en provenant. Viennent ensuite : Les appareils utilisés à des fins de divertissement, populaires auprès de 13 % des sondés. L’assistance vocale à domicile, les robots télécommandés et les drones appartiennent à cette catégorie. Les appareils électroménagers connectés, adoptés par 10 % des individus interrogés. Les appareils permettant de contrôler les dépenses énergétiques d’un logement, acquis par 4 % des répondants. Les appareils visant à assurer la sécurité des occupants d’une habitation, retrouvés chez 2 % des Québécois questionnés.