Les portes des universités vont ouvrir pour très bientôt, mais certains étudiants sont toujours à la recherche d’un logement. C’est du moins ce qui se passe à Châteauroux. En effet, les facultés doivent accueillir plus d’universitaires pour cette année scolaire, synonyme également d’une hausse de la demande d’habitation. Les habitats à petits prix se font ainsi de plus en plus rares. La rentrée universitaire est dans quelques jours. Bon nombre d’étudiants n’ont pourtant pas encore réussi à dénicher un appartement. En effet, la demande de logements est en hausse, à cause notamment du taux de réussite au baccalauréat cette année qui s’élève à 95,7%. Ce qui fait qu’il y a plus de néo-bacheliers qui vont rentrer à l’université, donc moins d’habitations disponibles. Ludovic Dagois, président de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) pour la région Centre et gérant de l’agence Adressimo à Châteauroux, indique qu’il reste encore des appartements cherchant preneur dans les agences immobilières, mais qu’ils coûteraient un peu plus cher, sans parler de l’assurance habitation qui va avec. Ceux dont les loyers sont compris entre 300 et 400 euros se font rares actuellement. Une hausse de la demande des appartements plus spacieux Certains étudiants ont anticipé le coût, comme c’est notamment le cas dans la commune de Châteauroux où il ne reste plus beaucoup d’habitations à prix abordables. Ludovic Dagois a expliqué que : Il y a sans doute un phénomène de saturation des universités d'Orléans et Tours, et à Châteauroux on a une capacité d'accueil des étudiants avec l'université et les écoles. Du coup, la demande est plus forte que ce que l'on a connu les années précédentes. On pourrait quasiment parler aujourd'hui de pénurie sur ce type de logement. Ludovic Dagois Toutefois, il indique également que l’on assiste présentement à une hausse des demandes pour des logements plus grands. Une tendance qui s’oppose aux années précédentes où les studios et les petits appartements étaient plébiscités. Le président de l’Agence Adressimo à Châteauroux suppose que c’est peut-être dû à la période de confinement, les étudiants ne souhaitent pas se retrouver à l’étroit. Ce n’est qu’une hypothèse, bien sûr. Toujours est-il que la demande pour des appartements plus spacieux est en étonnante hausse. Une alternative aux studios et aux petits appartements Mais pour les étudiants ne disposant que de très peu de moyens, il y a toujours le foyer des jeunes travailleurs. Ce type d’établissement propose des chambres et des studios à petits prix, compris entre 160 à 480 euros. Cette alternative est d’ailleurs fortement conseillée aux étudiants qui ne sont pas encore familiers avec la ville. Pascale Emboulé, animatrice socio-éducative du foyer, a indiqué que : Quand ils arrivent et qu'ils sont, au niveau géographique, un peu seuls au monde, et qu'ils n'ont pas la possibilité de rentrer le week-end, on propose des animations, des fêtes, des concerts, du cinéma... Pascale Emboulé De plus, des dispositifs existent dans ces foyers afin d’aider les étudiants les plus précaires à bénéficier d’un avancement de dépôt de garantie. Ces centres sont encore peu connus. Force est pourtant d’admettre que ceux qui ont tenté l’expérience n’ont pas été déçus. À l’image d’un étudiant strasbourgeois qui, venu effectuer un stage à Châteauroux, ne disposait que peu de moyens financiers. La recherche de logement n’en a été que plus difficile, comme il l’a déclaré : Qui dit petit salaire, dit petit logement. Heureusement, il a entendu parler du foyer de jeunes travailleurs de Châteauroux où il a emménagé et où il ne paie que 77 euros par mois pour un appartement en collocation.