La crise sanitaire, et particulièrement, l’instauration du strict confinement a entrainé l’arrêt des projets de construction. Cela s’est traduit par la chute des chiffres d’affaires des sociétés du bâtiment. Ce triste constat est plus marqué pour les entreprises ouvrant dans les travaux publics, car les acteurs privés ont pu relancer les travaux dès la reprise. La pierre a été l’un des secteurs ayant subi de plein fouet les conséquences de la pandémie du coronavirus. Les enseignes immobilières ont vu leur chiffre d’affaires dégringoler de 28 à 43% au cours de cette année 2020. Une diminution qui s’explique en grande partie par la chute du volume d’activités, et non par la baisse des prix pratiqués comme le pensaient de nombreux observateurs. En effet, la valorisation des biens immobiliers n’a diminué que de 7 à 8% durant le confinement. Les acteurs privés s’en sortent d’ailleurs mieux que leurs homologues du public, et ce, malgré un certain soutien de l’assurance habitation. Une dépendance aux pouvoirs publics qui a été fatale Contrairement au secteur privé qui a rapidement relancé les chantiers suite à la fin du cantonnement, ce ne fut pas le cas pour les acteurs du public. Ils accusent présentement un retard notamment à cause du report des élections municipales. Une situation des plus classique, mais qui tombe à un mauvais moment compte tenu de la conjoncture actuelle. Il est à rappeler que le secteur des travaux publics dépend à plus de 70% des commandes provenant de projets gouvernementaux ou communaux. Or, les actuels élus ne souhaitent en initier aucun tant qu’ils ne sont pas sûrs d’obtenir un nouveau mandat. Une rapide reprise d’activités est encore pour le moins incertaine au cours des prochains mois. Cependant, le ministre du Logement a tenu à rassurer les enseignes concernées, il a d’ores et déjà annoncé qu’un budget de 4 à 5 milliards d’euros serait alloué au secteur du bâtiment pour entamer la transition énergétique. Les appels d’offres devraient être lancés d’ici peu, et pour rappel, la loi stipule qu’une entreprise œuvrant dans le secteur public doit être sollicitée pour ce genre de projets. Reprise immédiate des travaux pour le secteur privé D’un autre côté, la pandémie semble avoir été plus clémente envers le secteur privé. Les enseignes concernées ont immédiatement pu reprendre les travaux à la fin du confinement. C’est notamment le cas dans la métropole lyonnaise où les projets se multiplient. Un écoquartier va prochainement voir le jour dans la ville, ce projet ayant pour objectif de reconvertir les dernières friches de l’ancien Marché Gare en un endroit à la pointe de l’écologie. On peut aussi citer la tour To Lyon dans le quartier de la Part-Dieu. L’immeuble, dont la livraison est prévue d’ici fin 2023, culminera à 170 mètres de haut, pour une surface totale de 66 000 m2. Ce projet sera dirigé par Européquipements et Vinci, les co-promoteurs ont enfin réussi à réunir les 500 millions d’euros nécessaires à sa concrétisation. Et les exemples de ce genre ne manquent pas, non seulement à Lyon, mais aussi dans la majorité des métropoles françaises, comme l’Île-de-France. C’est donc le secteur public qui a été le plus impacté, les projets privés s’en sont plutôt bien sortis malgré la suspension des travaux.