Le confinement a profondément modifié le rapport des Français au logement. Ils ont notamment découvert l’aspect crucial du bien-être dans l’habitat. Ainsi, ils privilégient désormais la qualité de vie au lieu de la superficie, par exemple. De plus, le télétravail redéfinit les contours des zones les plus prisées des acheteurs ou des locataires potentiels. L’évolution actuelle du marché immobilier entraînera des changements en assurance habitation. En effet, les tarifs dans le secteur sont notamment déterminés en fonction du type et du prix du bien à couvrir. Or, les logements les plus prisés jusqu’à présent ne correspondent plus aux attentes et au mode de vie des consommateurs. De ce fait, les tensions baisseront nécessairement dans certains endroits comme les centres-villes d’après les spécialistes de l’immobilier. En parallèle, la nouvelle tendance des citadins entraînera une valorisation significative des zones périphériques, voire rurales. Les biens recherchés se transformeront aussi avec les nouveaux enjeux sanitaires, économiques, écologiques, etc. Une baisse de prix en perspective ? Selon les spécialistes, le cours du marché immobilier pourrait baisser à moyen terme en raison des effets économiques de la crise sanitaire. La pandémie a en effet provoqué une hausse du chômage et une multiplication notable des faillites. Ce phénomène entraînera probablement une réduction du nombre de transactions et de prix. En outre, les tarifs sur le marché étaient particulièrement élevés avant l’épidémie de Covid-19. Ils n’auraient pas pu se stabiliser à ce niveau, indépendamment de la conjoncture. Néanmoins, la tendance à la baisse est amortie par les épargnes pour l’instant. De plus, le secteur est encore préservé des effets de concurrence créés généralement par les placements financiers. Par conséquent, l’immobilier peut toujours être considéré comme une valeur refuge dans la mesure où il atténuera les effets de la crise. Cela dit, l’éventualité d’une baisse est difficile à écarter. Les investisseurs les plus prudents peuvent ainsi miser sur les nouveaux segments porteurs, notamment dans les périphéries. De nouvelles tendances émergent sur le marché immobilier Les exigences des consommateurs en matière de logement ont désormais changé par rapport à la surface et la disposition des pièces. Par ailleurs, les emplacements ne suivent plus les critères d’avant-crise. En effet, les candidats à la location et à l’achat ne sont plus soumis aux mêmes contraintes, notamment en matière de mobilité. En cause, le développement du télétravail. Dans ce contexte, la notion de valeur aux mètres carrés a de moins en moins de sens, comme l’a souligné Guy Marty, spécialiste de l’investissement immobilier et fondateur du site spécialisé Pierrepapier. Les Français raisonnent désormais en termes de qualité de cadre ou encore de bien-être dans leur lieu de vie. Le travail à distance influe également sur les tendances sur le marché des bureaux. Avec la démocratisation de ce système, les surfaces individuelles seront moins nécessaires à l’avenir. Les entreprises auront, en revanche, besoin de plus d’espace pour les réunions et autres rassemblements.