Le coût pour assurer un logement en France risque de se renchérir au cours des années à venir. En cause, la taxe qui nourrit le fonds d’indemnisation des cataclysmes naturels pourrait s’alourdir. Pour le moment, les tarifs d’assurance habitation ont déjà grimpé à plus de 200 euros. Une forte disparité a été aperçue entre les régions. La Fédération française de l’assurance (France Assureurs) a publié une étude sur le coût des sinistres découlant des aléas climatiques. Pour les entreprises de ce secteur, la facture de ces événements risque de doubler durant les vingt-huit prochaines années, déclare-t-elle. Un expert avance que les solutions permettant d’éviter cette éventualité sont limitées. Il faut miser davantage sur la prévention et augmenter l’impôt alimentant le régime de dédommagement des cataclysmes naturels, soutient-il. Sur les assurances multirisques habitation, cette contribution fiscale est actuellement fixée à 12 %. Cependant, de nombreuses compagnies militent dans une certaine mesure en faveur de sa revalorisation à 18 %. Les tarifs se sont conséquemment amplifiés depuis 2012 Dans le même cadre, un courtier a comparé en 2021 35 000 devis d’assurance de logement. Les résultats de son étude révèlent qu’afin d’assurer son appartement ou maison en 2022, les ménages devront dépenser davantage. Cette année-ci, la cotisation à payer pour couvrir un bien s’élève à 216 euros en moyenne. Pour trouver une prime inférieure à ce montant, les propriétaires peuvent chercher des offres sur un comparateur assurance habitation. À l’aune de l’année écoulée, ce prix reflète une stabilité, engendrée par les répercussions : De la généralisation du travail à distance, qui amoindrit les sinistres dus aux dégâts des eaux et aux vols ; De la crise sanitaire dans son ensemble. Il cache en revanche une hausse de 33 % sur dix ans. Pour le spécialiste évoqué plus haut, l’envolée représente la manifestation de l’accroissement des sinistralités d’année en année. En parallèle, décrypte-t-il, l’importance des aléas climatiques gagne incessamment en puissance. La cotisation la plus chère a été relevée en région parisienne En dehors des écarts observés d’une région à une autre, c’est l’évolution des prix qui suscite l’attention. La somme à verser en 2022 atteint 138,50 euros, comparativement à une base déflatée de 100 euros en 2010. Dans les détails, le montant à débourser pour assurer un logement a été estimé à 204 euros en Nouvelle-Aquitaine. Par rapport à 2010, ce tarif a progressé de 30,77 %. La cotisation annuelle dans les autres collectivités a été évaluée à : 197 euros en Centre-Val de Loire (+27,92 %) ; 179 euros en Pays de la Loire (+19,33 %) ; 242 euros en Île-de-France (+32 %) ; 207 euros dans les Hauts-de-France (+30,19 %). Sur la façade est de l’Hexagone, l’on a constaté des prix à : 240 euros en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+33,33 %) ; 232 euros en Occitanie (+40,61 %) ; 205 euros en Auvergne-Rhône-Alpes (+28,13 %) ; 188 euros en Bourgogne-Franche-Comté (27,89 %) ; 193 euros dans le Grand Est (+31,29 %). Dans les régions restantes, les prix se situent à : 190 euros en Normandie (+25 %) ; 171 euros en Bretagne (+18,75 %). Pour chaque type de logements, les cotisations s’établissent à 180 euros pour un appartement et 260 euros pour une maison.