Du fait du durcissement des modalités d’octroi des prêts immobiliers, devenir propriétaire pour la première fois est devenu un véritable parcours du combattant, notamment en Ile-de-France où les prix de l’immobilier continuent de suivre une courbe ascendante. En effet, les jeunes qui ne disposent que d’un faible apport sont fortement pénalisés. Certains ont cependant pu compter sur leur famille pour financer leur projet. Durcissement des conditions d’octroi Depuis le 1er janvier 2022, date d’entrée en vigueur des nouvelles recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), les conditions de crédit se sont resserrées pour les jeunes primo-accédants. Important Avec un taux d’endettement maximal de 35 %, une durée d’emprunt ne dépassant pas les 25 ans et un apport de 10 % minimum, il leur est de plus en plus difficile d’acheter le bien de leur rêve, d’autant plus que les prix ne cessent d’augmenter. D’après un expert du secteur, les jeunes actifs qui remplissent les exigences des banques sont peu nombreux. Leurs revenus et apport personnel sont rarement suffisants. Même avec un accompagnement adapté, rares sont ceux qui réussissent à concrétiser leur projet. D’autant plus qu’il leur faut également compter les divers frais en plus du prix du bien. Faire établir plusieurs devis assurance habitation (une assurance obligatoire) auprès de différents assureurs leur a toutefois permis de trouver un contrat adapté à leurs besoins et au contenu de leur porte-monnaie. Héritages et donations comme prérequis Les primo-accédants, du moins ceux qui en ont la possibilité, sont ainsi nombreux à se tourner vers leurs proches et leur famille pour constituer l’apport requis à l’octroi d’un crédit immobilier. Une récente étude menée par Happydemics met en évidence qu’ un acheteur francilien sur trois a pu accéder à la propriété grâce à un héritage ou à des donations. Cette proportion est plus élevée que la moyenne nationale qui est de 28 %. L’apport familial est surtout privilégié par les jeunes primo-accédants âgés de 25 à 34 ans (38 %). Pour favoriser l’accès à la propriété en primo-accession, les candidats espèrent des solutions concrètes, comme l’assouplissement des conditions d’octroi des prêts immobiliers (taux d’endettement à 37 %), la diminution des frais de notaire, l’instauration d’un apport universel garanti par l’État et la construction de plus de logements.