Suite à la pression de nombreux courtiers, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) a légèrement assoupli les règles d’octroi des crédits. Publiées au Journal officiel (JO) il y a quelques jours, ces mesures sont censées rendre le crédit plus accessible aux emprunteurs. Décryptage. Ce n’était plus qu’une formalité. La décision du 18 décembre, relative aux conditions d'octroi de crédits immobiliers, a officiellement été publiée au Journal officiel le 24 décembre. Et elle emporte avec elle son lot de nouveautés pour les emprunteurs en 2024. Davantage de souplesse requise par les courtiers pour faciliter l’emprunt Rappelons le contexte. Durant de longs mois, de nombreux courtiers et banquiers ont répété qu’il était urgent de relancer le marché du crédit, en crise. Selon eux, les critères d’octroi des crédits, à savoir les règles limitant à 35% maximum le taux d'endettement des emprunteurs, et à 25 ans la durée maximale de prêt (hors exceptions), ne sont plus adaptés à la conjoncture actuelle. En effet, lorsque ces règles sont entrées en vigueur au 1er janvier 2022, les taux d’emprunt, toutes durées confondues, tournaient autour des 1%. Or, depuis septembre 2023, ils ont dépassé la barre des 4%, même sur 15 ans. Les professionnels de l’immobilier ont donc demandé au Haut conseil de stabilité financière (HCSF), l'autorité chargée de veiller à la bonne santé du système financier, d’alléger ces critères, qui bloqueraient l’accès au crédit à beaucoup d’emprunteurs. Un allongement de la durée de crédit à 27 ans facilité En réaction, le HCSF s’est réuni le 4 décembre pour prendre des mesures. Il a décidé de faire passer la durée maximale de crédit de 25 ans à 27 ans. Mais à une condition : que l’emprunteur effectue des travaux de rénovation, énergétique ou non, à hauteur d’au moins 10% du montant du coût total de l'opération. Alors que jusqu’ici, le coût des travaux devait représenter “au moins 25% du coût total de l'opération”, rappelle le site d’information MoneyVox. En revanche, l’autorité n’a pas souhaité toucher au taux d’endettement maximum des emprunteurs, qui est maintenu à 35%. Par contre, le HCSF a décidé de sortir une partie des prêts relais du calcul du taux d'endettement. “Jusqu'ici, si le capital du prêt relais n'entrait pas dans le calcul du taux d'effort, les intérêts de ce prêt l'étaient. Désormais, ces derniers n'entreront plus en compte dans le calcul du taux d'endettement, tant que le prêt relais ne dépasse pas 80% de la valeur du bien mis en vente”, explique MoneyVox.