Une hausse moyenne de 6,2 % a été constatée de janvier à avril pour le prix de vente en un an. Cette augmentation concerne également la location. Plusieurs éléments ont été avancés pour l’expliquer, dont la baisse du taux de crédit et l’arrêt des constructions pendant la pandémie. Les habitants sont venus jusqu’à manifester dans certaines villes européennes. Le prix immobilier connait une hausse constante en Europe selon les analyses réalisées au premier trimestre de 2021. Les Européens y sont confrontés, qu’ils souhaitent acheter ou louer. Le taux de crédit qui se trouve à son plus bas historique serait l’une des raisons qui expliquent cette croissance. Les observateurs évoquent également les conséquences de la pandémie sur le marché de l’immobilier. L’augmentation se fait toutefois à deux vitesses. Le prix de vente progresserait plus rapidement par rapport à celui de la location. L’écart serait en partie dû aux mesures prises pendant la crise sanitaire, telles que l’interdiction des expulsions ou le gel des loyers. Un risque de crise sociale une fois les mesures de soutien supprimées Des différences ont toujours été observées entre la croissance du loyer et celle du prix de vente bien qu’ils subissent chacun une hausse. Cet écart serait encore plus visible actuellement suite à la crise sanitaire. Pour cause, de nombreux pays ont pris des mesures pour soutenir leurs habitants, ceux qui sont locataires notamment. L’Autriche, l’Italie, la Belgique et la République tchèque ont choisi d’interdire momentanément les expulsions. Le gel de loyers a été appliqué au Luxembourg avant d’être levé le 30 juin 2021. En Grèce, les travailleurs concernés par une suspension de contrat devaient s’acquitter uniquement de 60 % de leurs loyers. Les observateurs craignent toutefois l’impact de la suppression de ces mesures qui restent temporaires dans la plupart des cas. Certains évoquent même un risque de crise sociale. À Berlin, une manifestation a eu lieu le 11 septembre 2021 pour demander des mesures permettant de maîtriser la hausse des loyers. L’évènement s’est produit juste deux semaines avant le référendum visant les grands investisseurs immobiliers. Ils sont tenus responsables des croissances observées et affectant le prix dans l’immobilier. La question prend davantage d’ampleur avec la crise sanitaire. La pandémie aurait en effet fait baisser les demandes de locaux professionnels. Elle aurait ainsi conduit les sociétés immobilières à investir sur le marché du résidentiel. Cet avis n’est pourtant pas partagé par tous les observateurs. Certains évoquent le taux au plus bas du crédit et la proportion élevée des locataires pour le cas de Berlin. À noter qu’en plus du loyer, les locataires doivent assumer le coût de l’assurance logement. Ils sont encouragés à réaliser une simulation assurance habitation pour trouver une offre adéquate, sécurisant et moins chère. Elle est recommandée avant toute souscription, car pouvant aider les clients à faire une économie. Dans le cas du prix de vente, une progression moyenne de 6,2 % a été relevée. Il s’agit de la hausse constatée au premier trimestre 2021 et en comparaison de la même période en 2020. La Banque centrale européenne parle de la croissance la plus élevée jamais atteinte depuis 2007. Eurostat, un organisme statistique européen, indique pour sa part une augmentation d’environ 30 % depuis 2015. Une hausse plus marquée dans les petits pays Comme pour la location, le taux bas du crédit immobilier a été avancé pour expliquer cette croissance. D’ailleurs, ce phénomène aurait entraîné des changements au niveau de la demande. Les acheteurs investiraient davantage dans les villes périphériques. Cette mutation se ressentirait au niveau du prix. La Banque centrale européenne fait état d’une différence de 0,7 point en 2020. Elle concerne la croissance du prix dans les capitales comparées à celle de la zone euro dans son ensemble. Les premières auraient pourtant connu des hausses plus importantes auparavant. Paris offrirait une parfaite illustration de ce propos. Le prix des logements dans la Capitale a peu évolué en un an. Or, il a progressé de 7 % dans les autres régions. Cet écart serait aussi en partie dû à la crise sanitaire. En quête de plus d’espaces, les propriétaires d’appartements en métropole quittent ces localités pour vivre en périphérie. Ils n’ont pas hésité à se lancer lorsque leurs revenus le permettaient. Dans le même temps, la pandémie aurait ralenti les constructions. Les professionnels ont été contraints d’arrêter les travaux pendant les confinements successifs. Ils ont également été confrontés à des problèmes d’approvisionnement pour les matériaux de construction. Tout ceci contribuerait à faire progresser le prix de vente des maisons et appartements en Europe. Certains économistes soutiennent l’insuffisance des constructions réalisées en Europe. Le rythme ne suivrait pas celui de la demande et le problème a été davantage mis en évidence par la pandémie. Des différences existent toutefois d’un pays à un autre. La hausse est contenue en France avec + 5,5 % au premier trimestre de 2021. Elle serait plus marquée dans les petits pays tels que Luxembourg. Ce dernier enregistre une croissance de 17 % sur la même période. Elle est tout aussi rapide au Danemark, en Lituanie, en République Tchèque et aux Pays-Bas. Ils affichent respectivement une hausse de 15,3 % ; 12 % ; 11,9 % et 11,3 % au premier trimestre 2021. Elle est de 9,4 % en Allemagne.