En situation de choc économique, la Banque de France s’interroge sur la solvabilité des ménages. Les mesures d’accompagnement comme le travail à temps partiel et les dispositifs de soutien ont permis aux emprunteurs de rembourser leurs mensualités. Mais face aux difficultés qu’elles rencontrent, les familles n’hésitent pas à renégocier les termes de leurs contrats de crédit immobilier. Selon les prévisions de la Banque de France, la crise sanitaire engendrera la perte de plus de 700 000 emplois dans l’Hexagone pour cette année 2021. Cette situation de précarité aura un impact important sur la capacité de remboursement des ménages ayant contracté un prêt immobilier. Pour retrouver leur pouvoir d’achat, les emprunteurs se tournent vers le rachat de crédit. De son côté, l’institution chargée de réguler les emprunts fait tout pour que le niveau d’endettement demeure raisonnable. Autre solution envisageable, l’assurance habitation permet de bénéficier de garanties et de conditions d’emprunt plus favorables. Ces dernières serviront à réduire le coût total du crédit. Le rachat de crédit immobilier pour limiter les effets du confinement Avant d’accorder un emprunt à un ménage, les organismes de crédit sont tenus de se conformer aux conditions imposées par la Banque de France. Dans son dernier rapport d’évaluation des risques du système financier français, l’institution se dit confiante. Malgré le confinement, les banques ont enregistré une augmentation annuelle de 5,5 % du nombre de prêts octroyés. Plus précisément, 22,5 milliards d’euros ont été débloqués en novembre 2020. Concernant les demandes de rachat de crédit à l’habitat, elles étaient à 16,4 % à la même période. Pour Sylvie Goulard, vice-présidente de la Banque de France : Il est sain que les ménages négocient pour faire baisser leurs mensualités. Sylvie Goulard Toujours dans cette optique, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) a procédé à une mise à jour des conditions d’octroi de crédits immobiliers. Les mesures engagées ont servi à : mieux cadrer les emprunts ; augmenter le taux d’endettement des ménages ; leur permettre d’obtenir jusqu’à 40 000 euros. La solvabilité des ménages surveillée de près par la Banque de France Certes, le taux de chômage va augmenter en situation de crise sanitaire. Les ménages risquent alors de ne plus remplir les conditions nécessaires pour emprunter. Pour éviter d’en arriver là, la Banque de France suit les tendances et veille à ce que les foyers demeurent solvables. Heureusement, les différentes mesures de soutien et le travail partiel durant la période de confinement ont permis aux ménages de disposer de sources de revenus. Cela leur a donné la possibilité de verser leurs mensualités de remboursement. Le crédit immobilier étant un engagement sur le long terme, il est très surveillé par la Banque de France. Personne n’a été à l’abri de la crise sanitaire et cela a accéléré le taux d’endettement. Comparés aux ménages italiens et espagnols, les Français ont dû faire face à une hausse importante de la charge de remboursement. Pour s’en sortir, les familles renégocient leurs contrats de prêt immobilier.