La crise économique liée au Covid-19 affecte le pouvoir d’achat des ménages français. Cela ne les empêche pas pour autant de s’acquitter de leurs diverses charges. Pour veiller sur les foyers en situation de précarité, l’Observatoire des loyers impayés a été instauré par Emmanuelle Wargon, ministre du Logement. Pour l’heure, il n’y a pas encore de risque d’explosion. Les mesures de confinement liées à la pandémie de coronavirus ont généré un choc économique. Les ménages français ne sont pas à l’abri de la crise et font l’objet d’un Observatoire des loyers impayés. Cette structure servira à rassembler des données chiffrées sur les impacts réels de la crise pour trouver les solutions adaptées. Les familles en situation de précarité sont surveillées de près. Même si une explosion n’est pas encore évoquée, il est utile de souscrire à une assurance loyer impayé. D’une part, cette couverture protège les locataires contre tout risque de litiges et de loyers impayés. D’autre part, elle rassure les propriétaires grâce aux garanties. Les aides de l’État ont contribué à stabiliser la situation financière des ménages Depuis le premier confinement, l’État a débloqué des fonds de solidarité pour les entreprises, indépendants et entrepreneurs. La Relance du 14 janvier 2021 comporte plusieurs modifications, dont une nouvelle aide pour la prise en charge. Celle-ci est à hauteur de 70 % des coûts fixes des entreprises fermées administrativement. Il s’agit d’une aide exceptionnelle de 3 millions d’euros et elle sera maintenue entre janvier et juin 2021. Toutefois, les prévisions pour 2021 issues d’une étude Euler Hermes sont loin d’être rassurantes. En effet, elles font état de 32 % de taux de faillite. Cela représente environ 62 000 entreprises qui devront fermer leurs portes et plus d’un million de pertes d’emplois. Si l’État décidait de suspendre ces aides, le pays devrait essuyer une vague de faillites. Une telle situation ferait exploser le nombre de loyers impayés. Si jamais on en arrivait là, le gouvernement devrait réagir et générer de nouveaux systèmes d’aides publiques. Vigilance pour les ménages en difficulté À la tête de cette réunion d’observation, la ministre déléguée en charge du Logement, Emmanuelle Wargon, tente de rassurer. Selon elle, il n’y a pas encore de risque d’explosion des situations d’impayées de loyers. Les séances de novembre et de décembre 2020 ont permis de constater une stabilité des statistiques. Bien qu’ils soient souvent en retard, les ménages parviennent à payer leurs loyers. Cette stabilité concerne autant les logements sociaux que les appartements et maisons en location privée. Interviewée par BFM Business, la ministre met en garde : Avec le même volume d’impayés, les gens qui sont en situation d’impayés mettent plus de temps avant de réussir à payer leur loyer, mais pour l’instant il n’y a pas d’explosion. Ça ne veut pas dire que cela n’aura pas lieu dans un ou deux mois […]. On est très vigilant.