Environ un million de logements seraient inoccupés en France métropolitaine au 1er janvier 2020, selon les chiffres communiqués par l’Insee. 2 millions se trouveraient entre deux locations. Les raisons à cela sont nombreuses. En fait partie le coût des travaux pour la réhabilitation. Il existe cependant des dispositifs conçus pour aider les propriétaires à les financer. Différentes situations amènent les propriétaires à laisser leur logement vide. Certains envisagent de l’occuper à la retraite. D’autres le gardent pour leurs enfants qui ont besoin de se loger dans le cadre de leurs études supérieures. Dans ces cas de figure, la location n’est pas considérée comme une option avantageuse. D’autant plus qu’elle donne lieu à une démarche fastidieuse. Le coût des travaux de réhabilitation ou la peur des impayés constituent également des freins. Pourtant, laisser un logement vide n’est pas sans risque. Il existe des dispositifs conçus pour les propriétaires afin de les aider et les protéger, à l’instar de l’assurance habitation. Recourir à l’intermédiation locative pour plus de sécurité Exiger une caution fait partie des solutions qui permettent d’avoir une garantie pour un logement mis en location. Le propriétaire peut également se tourner vers Action Logement pour profiter du programme Louer pour l’emploi. Cette institution le met en relation avec des salariés à la recherche d’une habitation. L’Agence nationale de l’habitat (Anah) a pour sa part mis en place le dispositif Louer Mieux. Son principe repose sur une intermédiation locative. L’agence s’engage à verser le loyer au propriétaire et prend en charge les travaux pour la réhabilitation du bien. Une prime de 1 000 euros lui est également octroyée pendant la signature du contrat. Un abattement fiscal s’applique ensuite sur le loyer en amont de l’imposition. Son taux varie de 15 % à 85 %, selon le niveau de loyer choisi, la zone géographique et le mode de gestion. Des aides financières existent pour les travaux La même agence propose des subventions pour les travaux de rénovation. Parmi elles, on cite le dispositif Ma Prime Rénov. Réservé aux propriétaires-occupants au départ, il a été ouvert aux bailleurs début 2021. Ces derniers pourront bénéficier de la prime pour un audit énergétique, les travaux qui touchent à l’isolation, à la ventilation et au chauffage. Le dispositif concerne les devis signés après le 1er octobre 2020. Toutefois, les demandes doivent être envoyées à l’Anah à partir du 1er juillet 2021. Le montant versé est défini en fonction de la nature des travaux et du revenu du propriétaire. Afin d’aider les bailleurs, la plateforme Facil Habitat recense tous les programmes gérés par l’Anah et qui leur sont destinés. Ils peuvent également effectuer une simulation sur le site. Une taxe pour les logements vacants en zone tendue ImportantDu côté du ministère du Logement, un appel à projets a fait son apparition le 20 janvier 2021. L’objectif est de donner aux collectivités territoriales des outils pour recenser les logements vides et promouvoir les aides destinées aux propriétaires bailleurs. Il convient de rappeler qu’il existe en France une taxe sur les logements vacants. Son taux est fixé à 12,5 % pendant la première année. Il passe à 25 % l’année suivante. Pour l’heure, elle s’applique uniquement en zone tendue, lorsque la dernière occupation du logement remonte à plus d’un an. Par ailleurs, les risques de dégradation du logement ne sont pas à minimiser. Cela diminue en effet sa valeur sur le marché. De plus, des squatteurs peuvent venir s’y installer et provoquer des dégâts plus importants.