Approuvé au Conseil métropolitain, l’ajustement du PLH fait actuellement l’objet d’un débat entre les dirigeants locaux. À ce titre, les écologistes revendiquent davantage d’efforts dans la rénovation thermique. D’autres élus demandent une plus grande prise en considération de l’opinion citoyenne. Et certains groupes exigent une construction de logements qui permet à tous les habitants d’accéder aux services publics. Préparée depuis longtemps, la révision du Programme local de l’habitat (PLH) pour l’année prochaine dans la métropole rennaise est lancée. En effet, le Conseil de la région a approuvé le document lors de sa séance du 15 avril dernier. Dans ce contexte, le vice-président de la communauté d’agglomération, Honoré Puil, place la construction de logements étudiants parmi les principales préoccupations. Malgré le non-octroi de certaines subventions, il reste optimiste concernant la rénovation de la résidence universitaire, située rue de Fougères. Si le projet se concrétise, il pourrait s’accompagner de quelques effets, notamment en matière d’assurance habitation colocation. De leur côté, certains élus ont évoqué d’autres points. Encadrer les loyers Les écologistes dont la parole est portée par Valérie Faucheux mettent l’accent sur la nécessité d’un encadrement des loyers. Selon la responsable : Les loyers sont trop chers pour beaucoup de jeunes, le nombre de places en Cité U trop faible et des dispositifs comme les colocations Crous inexistants à Rennes […] Valérie Faucheux Par rapport à cela, on peut déduire que certains étudiants engagent des dépenses conséquentes durant leur parcours universitaire. C’est notamment le cas de ceux qui adhèrent à une assurance habitation colocation. Par ailleurs, le groupe des élus écologistes préconise de fournir davantage d’implication dans la rénovation thermique. Les émissions de gaz à effet de serre dans Rennes Métropole proviennent à 25 % des logements, dévoile Valérie Faucheux. Elle ajoute qu’en général, ce sont les ménages les plus modestes qui occupent les maisons ou appartements les moins performants en termes d’isolation. Elle estime alors que l’utilité d’apporter plus d’efforts répond tant à un enjeu de justice sociale qu’à un souci environnemental. Prendre l’avis des habitants Le maire de Bourgbarré et représentant du groupe « Un avenir partagé », Franck Morvan, réclame la prise en compte des avis des habitants. D’après lui, des dialogues s’avèrent nécessaires et dans cette perspective, les élus doivent faire montre d’exemplarité. Dans le même ordre d’idée, Honoré Puil souligne que la métropole rennaise doit faire quelques efforts de pédagogie. Il pense que : Lors du précédent PLH, […] il avait manqué une concertation des habitants […]. Honoré Puil De son côté, le porte-parole du groupe des maires indépendants, Khalil Bettal, appuie l’utilité de construire des logements. Cependant, il souligne que cela doit procurer aux 450 000 résidants l’égalité d’accès aux services publics. À noter qu’avec la flambée des coûts, nombreux sont ceux qui ne peuvent pas en profiter. Tout en évoquant le contexte du marché des logements, Franck Morvan soutient que : […] Le débat qui nous mènera en 2022 à approuver le nouveau PLH, c’est parler établissements publics, équilibre du territoire, cadre de vie… , Franck Morvan