L’outil a été conçu pour analyser les annonces publiées en ligne sur des plateformes comme SeLoger ou PAP. Il décrypte chaque information, y compris donc le loyer. Il indique ensuite à l’utilisateur si celui-ci respecte ou non la loi sur l’encadrement. Des dépassements auraient été relevés sur plus de 50 % des annonces pour les petites surfaces. La loi sur l’encadrement des loyers a fait son entrée à Paris le 1er juillet 2019. Les propriétaires bailleurs doivent en tenir compte pour fixer le prix à la location de leurs biens. Une partie d’entre eux l’a prise en considération, d’autres non. En témoignent les données collectées à travers l’application Encadrement. Cet outil a été développé par deux ingénieurs français. Ces derniers voulaient s’en servir afin de repérer les annonces « illégales ». Autrement dit, celles dont le montant ne respecte pas les clauses de la loi d’encadrement des loyers. La solution semble efficace et a permis de retrouver les propriétaires déviants. 55 % des annonces étudiées ne respectent pas la loi L’adoption de la loi sur l’encadrement des loyers n’a pas forcément mis fin aux offres avec des prix exorbitants à Paris. Certains bailleurs continuent d’appliquer un tarif élevé, selon les données relevées à travers l’application Encadrement. Les personnes à la recherche d’une plus petite surface auraient plus de risques de tomber sur ces offres illégales. Des analyses ont été effectuées par l’application susmentionnée. Ils indiquent que 55 % des annonces pour un logement de moins de 500 m² iraient à l’encontre de la loi sur l’encadrement. Une offre relevée par Le Parisien montre par exemple un écart de 13,17 % entre le loyer appliqué et celui préconisé par loi. Il s’agit d’un appartement d’une superficie de 37 mètres carrés. Il se trouve dans le 17ème arrondissement de Paris, dans le quartier des Ternes. Le loyer est fixé à 1 350 euros par mois par le bailleur. Les concepteurs de l’application Encadrement veulent toutefois mettre fin à ce genre de pratique. Raison pour laquelle ils ont créé cet outil. Il fonctionne avec un système identique à celui d’un comparateur d’assurance habitation colocation en ligne. Il décrypte en effet l’offre et indique à l’utilisateur si elle respecte ou non la loi. Une analyse automatique des annonces consultées par l’utilisateur L’outil est proposé tel une extension à installer sur un navigateur par l’utilisateur. Il est compatible avec Google Chrome et Mozilla. Une fois l’installation terminée, son fonctionnement est automatique. L’application scrute le contenu de l’annonce consultée par l’internaute. Elle s’attardera sur chaque détail. Elle s’intéresse : Au quartier ; À la surface du logement ; Au nombre de pièces ; À la date de construction ; Etc. Un bandeau apparait ensuite en haut de l’écran : Il est de couleur verte si le loyer est conforme aux clauses de la loi sur l’encadrement ; S’il est jaune, l’utilisateur doit se méfier. Ce bandeau indique que l’offre ne s’aligne pas au cadre réglementaire en vigueur. L’outil a servi sur une dizaine de plateformes d’annonces immobilières et compte 13 766 annonces décryptées. 39 % des offres analysées seraient illégales. Il est issu de la collaboration entre la Fondation Abbé Pierre et la Ville de Paris. Hormis cette solution, un baromètre des agences immobilières à Paris est aussi prévu pour septembre prochain. Les créateurs d’Encadrement envisagent également d’intégrer 9 nouvelles communes de Seine-Saint-Denis sur l’application. Elles ont mis en place le dispositif d’encadrement des loyers depuis le 1er juin 2021.