Près d’une personne sur deux rêve de disposer d’une résidence secondaire. Une tendance qui s’est fortement évoluée avec la crise sanitaire actuelle qui a poussé les résidents à préférer les espaces aérés et calmes au cantonnement des grandes villes. D’autant plus que le développement du télétravail a fait en sorte que la proximité du bureau n’est plus une priorité dans la recherche de logement. Certains propriétaires immobiliers disposent d’un logement supplémentaire, outre son domicile principal. Cette résidence, utilisée à des fins reposantes – week-end, vacances, périodes de convalescence – est devenue, depuis quelques mois, un bien indispensable pour 49,4 % de la population française. Et ce, malgré le fait qu’il soit quelque peu difficile de trouver une meilleure couverture pour une habitation secondaire. Certes, il est toujours possible de recourir à un comparateur d’assurance habitation, mais la prime déboursée est souvent trop élevée alors que les garanties insuffisantes. Force est d’admettre que les confinements successifs, ajoutés de l’adoption en continu de la méthode de travail à distance y sont pour beaucoup dans l’embellie du marché des logements secondaires. Vers une birésidence principale Les Français ont une grande appétence pour la pierre qui s’avère être une valeur refuge, notamment en cette période d’incertitudes. Mais l’engouement des acquéreurs pour la résidence secondaire n’a été constaté qu’à la suite de la crise sanitaire et de nombreux confinements qui se sont succédé. À noter que ce marché été en déclin il y quatre décennies avant de se stabiliser au cours des dernières années. Les maisons de campagne servaient jusque-là à accueillir les propriétaires pendant les vacances familiales. Aujourd’hui pourtant, elles sont de plus en plus qualifiées comme étant une deuxième résidence principale. De fait, bon nombre de ménages français s’y installent même à moitié : 31 % d’entre eux éprouvent le désir de vivre à temps partiel dans leur logement secondaire. À la présidente de PAP, Corinne Jolly, d’affirmer sur BFM Business : Il y a énormément de Français qui envisagent de passer dans cette résidence secondaire quelque chose comme un tiers de leur temps, ce qui est énorme pour une résidence secondaire. Corinne Jolly Un boom certain du marché 3,6 millions, c’est le chiffre record qu’a atteint en 2020 le nombre de résidences secondaires dans l’Hexagone. Un grand boom du marché qui s’expliquerait par l’évolution de l’usage des Français pour ce type d’habitation, mais aussi par le changement de leurs attentes en termes de logement à l’issue des confinements. Désormais, l’un des critères principaux lors d’une recherche de logement est, en effet, l'espace, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Mais il faut aussi reconnaitre que le développement du télétravail y est pour quelque chose. Quoi qu’il en soit, ce dynamisme palliera la désertification et l'exode des jeunes dans certaines villes moyennes. De fait, la course à l’acquisition de résidences secondaires concerne 11 % des moins de 30 ans, plus de 25 % des trentenaires et quadragénaires, outre les plus de 55 ans qui comptent deux tiers des acheteurs. Pour en revenir aux localités visées, le marché est particulièrement florissant dans le bassin parisien, notamment, selon Corinne Jolly : Tous les départements limitrophes de l'Ile-de-France, plutôt en allant vers l'ouest. La Normandie était déjà très demandée. La Sologne marche très bien. Corinne Jolly Certaines régions ne manquent pas pour autant d’attrait, entre autres par ordre d’intérêt : La Normandie ; La Bretagne ; La Vendée ; Le Pays Basque ; Le Var ; L'Occitanie.