Selon une étude, le bilan du mandat d’Emmanuel Macron pourrait être qualifié d’intermédiaire sur le plan des logements. Certaines réformes conduites depuis 2017 se révèlent prometteuses tandis que d’autres mesures semblent insuffisantes afin de stimuler la filière immobilière. Ainsi, plusieurs facteurs ont par exemple conduit à la diminution importante du nombre de permis de construire accordés. Dans un rapport publié le 9 août 2021, l’Institut Montaigne a démêlé le quinquennat du président de la République. Dans son étude, le laboratoire d’idées d’aspirations libérales a notamment porté son attention sur la question des habitations. Ainsi, il a examiné entre autres les conséquences de l’annonce de la réduction de l’Aide publique au logement (APL). Faite en 2017, en plein été, celle-ci a été fortement éreintée, surtout par les organisations de représentation étudiante. Sophie Conrad s’est également exprimée sur la nouvelle méthode utilisée pour définir le montant de ces subsides. Pour information, la fixation du niveau des APL est désormais révisée tous les trois mois, contre 12 mois auparavant. Chute du nombre de permis de construire délivrés Selon l’auteure du document et responsable du pôle politiques publiques du think tank, cette nouvelle approche peut fragiliser les bénéficiaires. Et ce, si elle doit permettre de se conformer aux revenus des foyers en temps réel. Les attributaires des APL présentent un niveau de vie mensuel plus modeste que la population dans son ensemble, souligne-t-elle. En effet, ils touchent 1 100 euros en médiane et 1 190 euros en moyenne. Soit respectivement 590 euros et 760 euros de moins comparativement au second groupe. En outre, l’Institut Montaigne a également observé le nombre de permis de construire délivrés dans la période 2018-2020. Si celui-ci s’élevait à 500 000 logements annuels en 2017, il s’est infléchi à : Moins de 400 000 en 2018 ; 381 000 en 2020. Sur un an, le laboratoire d’idées constate un effondrement de 14,7 %. Retombant sur les demandes de devis assurance habitation, cette baisse découle en partie, d’après Sophie Conrad : De l’élection municipale de l’an dernier ; De la crise économique qui a accompagné celle du SARS-CoV-2. Des objectifs non atteints Sans parler des réductions des dépenses au niveau de l’État. La responsable au sein de l’Institut détaille que ces mesures se traduisent entre autres par : Suppression de l’aide aux maires bâtisseurs et de l’aide à l’accession, limitation du prêt à taux zéro et prélèvements sur les capacités d’investissements des organismes HLM. Lors de sa campagne présidentielle, le candidat Emmanuel Macron ambitionnait de générer de nombreuses constructions immobilières. Jusqu’à présent, cette flambée ne s’est pas produite, le volume de mise en chantier affichant un retrait non négligeable. Au sujet des logements étudiants, 30 000 biens seulement seraient mis sur pied d’ici l’année prochaine. Un chiffre largement en dessous de l’objectif énoncé par l’actuel président de la République il y a quatre ans. À titre de rappel, celui-ci s’était engagé en 2017 à créer 60 000 habitations dédiées aux étudiants.