La Fédération française de l’assurance (FFA) en a fait le constat, en 2017, malgré l’entrée en vigueur de la loi Sapin 2 : les consommateurs ne sont pas très motivés à l’idée de déléguer leur assurance emprunteur. Seulement 12 % des contrats souscrits l’année dernière ont été des délégations d’assurance. L’assurance emprunteur : une garantie supplémentaire dans l’obtention d’un crédit Pour rappel, la garantie emprunteur est un contrat conclu avec une compagnie d’assurance qui garantit au prêteur qu’il sera toujours payé, même si l’emprunteur se retrouve plus tard en situation d’insolvabilité. Important Si c’est le cas, c’est l’assureur qui prend le relais et s’acquitte des mensualités à la place du souscripteur. Établir un tel contrat n’est pas obligatoire, mais il constitue un atout supplémentaire pour l’emprunteur dans l’obtention d’un crédit, la banque ayant l’assurance d’être payée, peu importe la situation financière future de son client. Changer de compagnie d’assurance grâce à la loi Sapin 2 Important Depuis l’entrée en vigueur de la loi Sapin 2 (février 2017), le consommateur a le droit de résilier son contrat et de changer d’assureur au bout d’un an d’engagement. Mais on a constaté que cette possibilité peine à séduire, sans qu’on sache clairement ce qui cause la réticence des consommateurs à déléguer leur assurance emprunteur. En 2017, la délégation d’assurance ne représentait que 12 % des contrats d’assurance conclus, soit un encours de 1 069 millions d’euros. C’était déjà sensiblement les mêmes chiffres qui étaient présentés pour l’année d’avant. L’assurance emprunteur est surtout une pratique courante dans les prêts immobiliers Ce sont souvent les personnes ayant contracté un crédit immobilier qui souscrivent une assurance emprunteur. En effet, les sommes engagées dans ce type de transaction sont beaucoup plus importantes que pour un simple crédit à la consommation, par exemple. Les chiffres dévoilés par la FFA viennent appuyer cet état de fait puisque 74 % des contrats d’assurance crédit conclus en 2017 concernaient des transactions immobilières (contre 26 % pour des crédits à la consommation et 4 % pour les prêts professionnels).