Lors de l’achat d’une maison ou d’un appartement à crédit, le taux d’intérêt n’est pas le seul élément important. Pour réduire le coût du prêt, il est également essentiel de trouver une assurance emprunteur qui allie bonne couverture et tarif avantageux. Une analyse des garanties permet à chacun de choisir la formule la mieux adaptée à sa situation. Économies et bonne couverture grâce à la délégation d’assurance La délégation d’assurance de crédit est possible depuis septembre 2010 avec l’entrée en vigueur de la loi Lagarde. Avec le récent amendement Bourquin, tous les détenteurs d’un emprunt en cours peuvent résilier et remplacer leur protection pour bénéficier de conditions tarifaires plus intéressantes. Important Dans les deux cas, la loi impose le respect de l’équivalence des garanties entre le nouveau contrat et celui proposé par la banque. Celle-ci définit les types de risques à couvrir en fonction du profil et du projet de chaque client. Par exemple, les garanties décès et perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) sont exigées pour un investissement locatif. S’y ajoutent l’incapacité temporaire totale (ITT) et l’invalidité permanente partielle (IPP) dans le cas de l’achat de sa résidence principale. Attention aux exclusions et limitations de prise en charge Certains assureurs peuvent refuser de couvrir la pratique de sports extrêmes, les professions à risque, la conduite de grosses cylindrées, les séjours à l’étranger, les pathologies psychologiques et dorsales… Suivant ses exigences, l’assuré doit s’adresser à une compagnie qui propose une formule adaptée, quitte à payer une majoration. Il existe également dans les contrats une franchise, qui correspond à une période durant laquelle la couverture n’est pas encore activée. Plus le délai de franchise est long (180 jours par exemple), moins la prime est élevée. Les personnes à qui le contrat de prévoyance entreprise garantit six mois de salaire en cas d’arrêt de travail peuvent choisir cette option pour faire des économies. Il faut également tenir compte des limites d’âge, variables selon les assureurs et les garanties. Concernant la garantie perte d’emploi, elle n’est pas obligatoire, et pas forcément recommandée par les professionnelles. En effet, elle s’adresse uniquement aux salariés en CDI licenciés, et en fonction de l’ancienneté du contrat, elle est déclenchée après quelques mois de chômage, pour une durée limitée. Bien définir les quotités et les modalités de remboursement Pour ceux qui souscrivent leur prêt à deux, le choix de la quotité (part du crédit assurée pour chaque conjoint) est essentiel. Une couverture à 100 % chacun offre une couverture optimale, car en cas de décès de l’un, l’assureur règle l’intégralité du capital restant dû, libérant l’autre de la dette. Toutefois, en fonction des moyens financiers et de la situation professionnelle de chacun, d’autres répartitions sont possibles. Elles doivent être décidées avec soin, car l’impact en termes de tarif et de couverture peut être lourd. S’agissant des mensualités, l’établissement prêteur peut proposer les mensualités fixes au prorata du capital emprunté, ou dégressives, basées sur le capital restant dû. Cette deuxième option est généralement moins onéreuse, mais elle implique des montants plus importants en début de contrat. Pour ceux qui prévoient de ne pas aller au terme de leur emprunt, il est judicieux de négocier d’avance les indemnités de remboursement anticipé. Enfin, une lecture minutieuse des conditions générales s’impose, car derrière les lignes se cachent souvent des subtilités aux conséquences graves.