Les fumeurs qui envisagent de souscrire un prêt hypothécaire pour l’achat ou la construction d’un logement ont intérêt à arrêter la cigarette pendant une certaine période préalable à leur demande afin de réaliser des économies substantielles. En effet, le tabagisme entraîne une majoration du coût de l’indispensable assurance emprunteur. Même la cigarette électronique, si elle contient de la nicotine, ainsi que le cigare ou la pipe sont concernés. Arrêter la cigarette pour obtenir une assurance moins coûteuse Les banques exigent une assurance de prêt immobilier pour se prémunir de tout impayé en cas de décès, d’invalidité et d’incapacité de son client. Mais cette couverture est également très utile à l’emprunteur. En effet, elle évite à ses héritiers de devoir s’acquitter de sa dette à sa place. Son coût est fixé suivant plusieurs critères : le montant et la durée du crédit, l’âge du souscripteur, ainsi que sa situation professionnelle et son état de santé. À ce titre, ceux qui ont un mode de vie sain obtiennent des conditions plus avantageuses. Les non-fumeurs, notamment, paient une prime nettement inférieure à celle des fumeurs, car ils présentent un risque moins élevé de décès avant l’échéance de leur emprunt. Quelle que soit la compagnie d’assurance, la différence est considérable. Par ailleurs, certaines enseignes n’appliquent le taux attractif réservé aux non-fumeurs qu’aux personnes ayant arrêté le tabac depuis une certaine période. En effet, pour ces professionnels, les effets persistent pendant des années et le risque de décès prématuré demeure important. Changer d’assurance pour faire baisser sa prime d’assurance Le statut « fumeur » ou « non-fumeur » étant déterminé au départ, les conditions sont maintenues pendant toute la durée du contrat de prêt. Aussi, un emprunteur qui se défait de son habitude après la signature de celui-ci ne peut pas négocier de réduction ultérieure. Une solution pour contourner cette restriction consiste à résilier son assurance initiale et à en souscrire une nouvelle. Une telle démarche est facilitée par l’amendement Bourquin, entré en vigueur en janvier 2018. Grâce à ce texte, tous les détenteurs d’un emprunt immobilier, quelle que soit son ancienneté, sont autorisés à changer l’assurance correspondante chaque année. Deux conditions sont imposées : le respect d’un préavis de deux mois avant la date d’échéance de la couverture en cours, l’équivalence des garanties entre les deux polices. Toutefois, une assurance de substitution n’est pas systématiquement avantageuse pour tous. Car entretemps, l’emprunteur est plus âgé, ce qui représente un risque de décès supérieur. En outre, d’autres éléments de son profil peuvent avoir évolué défavorablement. Un calcul minutieux s’impose avant d’entreprendre les démarches nécessaires.