Les taux d’intérêt des crédits immobiliers étant actuellement très faibles, allonger la durée de prêt n’entraîne plus de majoration notable du coût total. Les prêts longs de 25, voire 30 ans, séduisent un nombre croissant de personnes, en particulier celles dont la solvabilité a été affectée par la réduction des aides publiques. Mais cette option ne s’adresse pas à tous les emprunteurs. Des prêts longs visant essentiellement les jeunes primo-accédants Les banques accordent de nouveau des prêts longs aux candidats à l’accession à la propriété. Et les conditions sont attractives, puisque les taux moyens se situent à 1,70 % et 2 % respectivement sur 25 ans et 30 ans selon les courtiers. Les ménages y voient un moyen d’alléger leurs mensualités de remboursement afin de diminuer leur taux d’endettement et améliorer leur reste à vivre, ou en profitent pour s’endetter davantage. Les primo-accédants peuvent ainsi s’offrir un logement neuf, entreprise difficilement envisageable avec un financement classique que 15 ans ou 20 ans. D’autres, en revanche, s’orientent vers des quartiers réputés plus chers ou gagnent quelques mètres carrés. Il devient même possible d’emprunter sans apport personnel si le profil de l’acquéreur intéresse la banque. C’est le cas des jeunes urbains, cible principale de ce type d’offre, comme chez LCL, où seuls les moins de 36 ans bénéficient d’un crédit sur 30 ans. L’avantage : la dette sera soldée avant leur départ à la retraite. Il reste que l’allongement de la durée de prêt augmente le risque, avec les nombreux aléas susceptibles d’entraîner une défaillance de l’emprunteur. De plus, pour certains professionnels, le propriétaire peut se retrouver avec des travaux de rénovation importants à payer alors qu’il doit également s’acquitter de ses mensualités. Il s’avère donc essentiel de simuler chaque option avant de s’engager pour éviter de déséquilibrer son budget. L’assurance emprunteur, une source d’économies négligée Outre le taux nominal du crédit, celui de l’assurance de prêt immobilier est un élément important, car c’est un levier efficace pour faire baisser le montant de la facture globale. Là aussi, la comparaison de plusieurs formules s’impose, non seulement en termes de TAEA, mais aussi d’étendue de la couverture. Il est également indispensable de se pencher sur les modalités de paiement de la cotisation mensuelle. Elle peut en effet être fixe sur toute la durée du crédit, ce qui la rend plus intéressante dans le cas d’un prêt long, surtout pour les nombreux emprunteurs qui envisagent de revendre leur bien après 7 ou 8 ans. Si elle est dégressive par rapport au capital restant dû, la somme due pendant les premières années du contrat est plus élevée. Enfin, concernant les formalités de souscription, même pour un prêt de long terme, elles sont les mêmes que pour un emprunt plus court si l’assuré est âgé de moins de 35 ans. D’éventuelles maladies spécifiques exigeront pour leur part des examens complémentaires, ou le recours à la convention AERAS.