Actuellement estimée à 4 %, la proportion des plus de 60 ans sur la population des emprunteurs immobiliers connaît une progression modérée, mais continue. Les banques sont de plus en plus ouvertes à cette clientèle au comportement financier prudent, ayant une épargne, et qui ne risque pas la perte d’emploi. Ils peuvent ainsi décrocher des taux inférieurs à 1 % pour des crédits sur 7 ou 10 ans. Toutefois, certaines précautions s’imposent. Choisir une assurance couvrant le prêt jusqu’à son terme Que le prêt soit souscrit pour acquérir une résidence principale ou pour un investissement locatif, il doit être couvert par une assurance emprunteurs. Les conditions de cette couverture sont particulièrement importantes. L’âge limite de prise en charge est un critère essentiel. La plupart des bancassureurs la fixent à 70 ans, et si le crédit n’est pas soldé à cette date, ils conseillent à leurs clients de prendre un contrat additionnel auprès d’un autre établissement pour la durée restante. Or, dans l’éventualité d’une maladie survenue entretemps, l’obtention d’une bonne protection peut s’avérer compliquée, voire impossible. Aussi, il est préférable de s’adresser directement à un assureur proposant une couverture jusqu’au terme du contrat de prêt. Il existe aujourd’hui des offres jusqu’au 85e anniversaire (parfois plus) de l’emprunteur. Réduire le coût de sa couverture Les taux d’intérêt étant très faibles, l’assurance emprunteur représente une part importante du coût du crédit avec un taux d’environ 1 % pour les plus de 60 ans, lorsque les quadragénaires peuvent négocier entre 0,35 % à 0,40 % et que les jeunes trentenaires peuvent espérer entre 0,15 % et 0,20 %. Pour payer le moins possible, il est donc essentiel de mettre en concurrence le contrat groupe de la banque avec les devis pour une couverture individuelle des compagnies tierces. Ceux qui n’auraient pas réussi à trouver une proposition intéressante lors de la signature du prêt peuvent, grâce à l’amendement Bourquin, changer d’assurance chaque année à la date anniversaire du contrat au profit d’une alternative moins onéreuse. Pour réduire au maximum l’impact des remboursements sur son budget, quelques astuces ont fait leurs preuves. Ainsi, un prêt court est synonyme de taux attractif et de frais réduits, sous réserve que les mensualités n’augmentent pas trop le taux d’endettement du ménage. Moduler les échéances est également intéressant. Par exemple, durant leur période d’activité, les seniors peuvent opter pour un montant plus élevé, et le baisser après leur départ à la retraite. Un prêt multiligne est une autre option : composé de deux crédits de termes différents, il permet d’ajuster les mensualités. Éventuellement, en adossant le contrat à une assurance vie ou un autre produit financier, les seniors évitent de payer une assurance coûteuse, ainsi que les frais d’hypothèque. Mais le placement est alors gagé, ce qui limite la souplesse de gestion jusqu’à ce que le prêt soit intégralement remboursé.