Ces 5 dernières années, la proportion de seniors ayant souscrit un prêt immobilier n’a cessé d’augmenter. Actuellement, les plus de 50 ans représentent plus de 15 % des emprunteurs et beaucoup ont même dépassé l’âge de la retraite. Toutefois, ils se heurtent à certains obstacles, notamment l’assurance emprunteur. Progression du nombre de seniors emprunteurs Avec l’allongement de l’espérance de vie des Français, les seniors sont nombreux à vouloir devenir propriétaires sur le tard. Si certains souscripteurs ne sont plus actifs, la majorité choisit de se lancer quelques années plus tôt en prévision de la retraite et afin de se constituer un patrimoine. ImportantIl est d’ailleurs préférable de se lancer tant que l’on est encore en activité, lorsque les revenus sont encore assez élevés, pour augmenter sa capacité d’endettement. Conscientes de l’importance croissante de cette catégorie d’emprunteurs, les banques leur ouvrent leurs portes, avec des taux attractifs. Il faut dire que ce type de profil présente de multiples avantages pour les prêteurs : D’une part, les enfants ayant quitté le foyer, ils ont généralement moins de charges. D’autre part, ces personnes disposent souvent d’une assurance vie et peuvent donc fournir un apport personnel conséquent. D’autres possèdent même un premier bien immobilier à proposer en garantie, ce qui contribue à rassurer les banques. Toutefois, compte tenu de l’âge limite de fin de remboursement à respecter, les seniors doivent se contenter de prêts courts (15 ans en moyenne). De plus, pour des emprunteurs âgés de plus de 50 ans, les établissements prêteurs anticipent la baisse de revenus liée à la fin de la vie active et le calcul de l’endettement est basé sur 70 % seulement des revenus nets actuels. L’assurance emprunteur, principal frein à l’emprunt des seniors L’assurance de crédit constitue un autre frein majeur. Cette protection conditionne l’obtention d’un crédit immobilier, mais la prise en charge est également limitée dans le temps. Elle s’arrête par exemple à 75 ans dans le cas des contrats collectifs proposés par les banques. La délégation d’assurance permet de contourner cet obstacle, de nombreux contrats offrant une couverture jusqu’à 85 ans, voire 90 ans. Important En outre, avec l’âge augmente la probabilité d’avoir des soucis de santé, avec à la clé une augmentation de son coût. À titre de référence, le taux moyen pour un emprunteur de 50 ans bien portant varie entre 0,40 % et 0,60 % pour un prêt sur 10 ans alors qu’à partir de 60 ans, il grimpe à 0,80 % à 1,20 %, soit le double. D’ailleurs, pour les personnes souffrant de certaines pathologies, notamment chroniques, la majoration de la prime d’assurance est dissuasive. Dès lors, il est préférable de mettre un autre logement en garantie ou, dans le cas d’un emprunt à deux, de ne souscrire de protection que pour le conjoint le plus jeune ou n’ayant aucun problème de santé.