Comme leurs aînés, les jeunes générations sont intéressées par un investissement dans la pierre. D’après une enquête du portail d’annonces Logic-Immo, les Millennials représentent 40 % des candidats à l’accession à la propriété. Pour eux, le calcul de la capacité d’emprunt est la première étape indispensable à la concrétisation de leur projet. Des crédits longs pour les jeunes emprunteurs Pour acheter un logement, la moitié des Millennials dispose de moins de 200 000 euros. Les taux d’intérêt bas ne parvenant plus à compenser la flambée des prix dans la plupart des grandes villes françaises, la question du financement reste un frein majeur. EssentielAfin de permettre à ces primo-accédants d’accéder au marché du crédit, les banques allongent les durées d’emprunt jusqu’à 30, voire 35 ans. Néanmoins, tous les demandeurs n’auront pas la chance d’obtenir les fonds sollicités. En plus de présenter le bon profil, quelques règles doivent être respectées pour convaincre son banquier. Les conditions pour décrocher un bon crédit Les établissements prêteurs exigent de leurs clients une situation professionnelle stable, formalisée par un CDI ou un CDD assorti d’une promesse d’embauche signée par l’employeur. L’apport personnel n’est pas toujours exigé, mais fortement conseillé pour décrocher un taux plus attractif. Par ailleurs, le futur propriétaire doit s’assurer que son taux d’endettement ne dépasse pas 33 %, ce qui signifie qu’il ne peut consacrer plus du tiers de ses revenus mensuels au remboursement de son prêt. Pour la majorité des jeunes, qui n’ont qu’une faible ancienneté, il est donc difficile d’atteindre un niveau de rémunération suffisant. Une solution consiste à attendre de se constituer une épargne, par exemple grâce à un Livret A ou un Plan d’épargne logement (PEL). Les banques sont d’ailleurs très sensibles à la capacité d’un emprunteur à mettre de l’argent de côté, même s’il s’agit d’un petit montant. Les découverts réguliers sont ainsi des facteurs rédhibitoires, surtout s’ils sont dus à des dépenses futiles. Les experts conseillent ainsi aux candidats au crédit de procéder à un nettoyage de leurs comptes en évitant les découverts au cours du semestre précédant leur demande. Conseils supplémentaires pour minimiser le coût du prêt Pour obtenir un taux préférentiel, l’emprunteur peut avoir à domicilier son salaire auprès de la banque qui lui octroie le prêt. L’insertion d’une clause de remboursement anticipé est également préconisée, afin de ne pas payer des pénalités trop élevées en cas de cession du bien avant le terme du contrat de prêt, par exemple pour financer un logement plus spacieux, mieux situé, etc. Enfin, l’assurance crédit est un élément important pour faire baisser le coût global de l’opération. La loi Lagarde autorise la souscription d’une offre autre que celle de la banque, et les emprunteurs de moins de 30 ans en bonne santé ont tout intérêt à recourir à une formule individuelle. Enfin, l’accompagnement d’un courtier est une bonne idée, car les banques ont chacune leurs profils préférés. De plus, il se charge des recherches et de la négociation avec les prêteurs, ce qui permet à son client de gagner un temps précieux. Dernier avantage non négligeable, les frais de courtage ne sont dus qu’à la conclusion du contrat, si l’emprunteur retient une des offres soumises par cet intermédiaire.