En théorie, depuis le 1er janvier dernier, tous les détenteurs d’un crédit immobilier ont le droit de résilier leur contrat d’assurance emprunteur chaque année à la date anniversaire du contrat. C’est ce que prévoit l’amendement Bourquin, que les banques contestent. En attendant l’avis du Conseil constitutionnel sur la question le 12 janvier prochain, une étude établit le profil des emprunteurs désireux de changer d’assurance de prêt cette année. Intérêt de la délégation d’assurance de prêt immobilier Instaurée par la loi Lagarde en 2010, la délégation d’assurance consiste pour le souscripteur d’un crédit immobilier à contracter une assurance autre que celle proposée par la banque qui lui accorde le financement. Important La décision d’opter pour une couverture individuelle au lieu du contrat de groupe de l’établissement prêteur est motivée essentiellement par le souhait de réaliser des économies. L’étude du courtier montre d’ailleurs que le recours à un contrat d’assurance alternatif est effectué, pour 69 % des ménages interrogés, dans le cadre d’un rachat de crédit immobilier, opération visant également l’optimisation budgétaire. 18 % font jouer la loi Hamon, qui autorise le changement d’assurance pendant les 12 mois suivant l’obtention du prêt. Enfin, pour 13 % des sondés, la couverture individuelle couvre un projet d’acquisition. Portrait des intentionnistes 71 % des personnes qui envisagent une délégation d’assurance au moment d’un rachat de crédit ont contracté leur prêt à deux, l’emprunteur principal pour 77 % de ce type de dossier étant un homme. Les deux assurés sont âgés respectivement de 42 et 41 ans en moyenne et sont salariés cadres ou non-cadres. Concernant la quotité, qui correspond à la part du capital assurée, l’emprunteur principal est mieux couvert que le co-emprunteur (84 % contre 76 %) Dans la catégorie de ceux qui profitent de l’achat d’un bien immobilier, le pourcentage de couples est de 61 %. Salariés cadres ou non-cadres pour la majorité, ils détiennent un emprunt d’un montant et d’une durée plus importants par rapport à un rachat de crédit. Les quotités d’emprunt sont en revanche plus faibles, à 81 % et 74 %. Enfin, ceux qui veulent profiter des dispositions de la loi Hamon sont 2 à être assurés dans 68 % des cas, l’époux étant, pour 78 % de ces foyers, l’emprunteur principal. Âgés de 38 et 37 ans en moyenne, ils sont également salariés cadres ou non-cadres. Pour le 1,3 prêt à assurer, la quotité est de 87 % et 80 %.