Lorsqu’ils souscrivent un crédit immobilier, les ménages se préoccupent uniquement du taux d’intérêt. Pourtant, ces derniers étant toujours très attractifs, il existe une autre source d’économies substantielles à prendre en considération : l’assurance décès-invalidité. En optant pour la délégation ou en résiliant et en changeant de couverture, les emprunteurs peuvent réduire notablement le coût de leur financement. Les emprunteurs ignorent le coût de leur assurance… Un de nos récents sondages livre un constat surprenant. Alors que de gros efforts de communication sont faits à l’intention des candidats à l’accession à la propriété, ceux-ci connaissent très mal tout ce qui a trait à l’assurance. Ainsi, 8 % des personnes interrogées ne sont même pas au courant qu’elles ont contracté une assurance de prêt comme condition à l’octroi par la banque des fonds demandés. Les plus jeunes (moins de 35 ans) notamment, ignorent qu’ils détiennent une telle protection, alors qu’ils sont les premiers concernés par la réduction substantielle de coût que celle-ci peut permettre sur leur crédit immobilier. En toute logique, ces personnes ne savent pas ce qu’ils déboursent pour cette garantie. Ainsi, 33 % des sondés ne savent pas à combien elle leur revient chaque mois. 49 % d’entre elles ne sont même pas en mesure de donner le taux de l’assurance, exprimé en pourcentage du crédit, et qui vient s’ajouter au taux nominal. … et les possibilités de résiliation de leur contrat De même, 35 % des participants à l’enquête n’ont pas d’idée précise de la date à laquelle ils peuvent résilier leur contrat d’assurance de prêt. 14 % seulement pensent que c’est possible depuis 2014, avec l’entrée en vigueur de la loi Hamon, qui autorise le changement de couverture pendant la première année de prêt. Pour 19 % d’entre eux, ce droit ne leur a été accordé qu’en début 2017, et 12 % ont répondu devoir attendre le 1er janvier 2018. 17 % avancent, sans certitude, que leur adhésion à une assurance est définitive. Ces chiffres montrent l’impact négatif de la multiplication des modifications réglementaires dans ce domaine. En effet, les réformes et les amendements ont de quoi perturber. Et une nouvelle évolution est attendue. En effet, dans moins d’un mois, le Conseil Constitutionnel doit rendre son avis sur la constitutionnalité de la résiliation annuelle de l’assurance emprunteur prévue par l’amendement Bourquin de la loi Sapin II. Que l’institution se range du côté de la Fédération bancaire française (FBF) ou celui des assureurs et associations de défense des consommateurs, une meilleure information à l’intention du public s’impose.