Depuis le 1er janvier 2018, l’amendement Bourquin de la loi Sapin 2 donne à tout détenteur d’un crédit immobilier le droit à la résiliation annuelle du contrat d’assurance qui y est associé. Cette démarche vise à permettre aux emprunteurs de réaliser des économies non négligeables. Toutefois, les gains potentiels varient en fonction des profils. Économies maximales pour les jeunes en bonne santé Important Les emprunteurs les plus avantagés par la mesure sont les trentenaires n’ayant aucun souci de santé, non-fumeurs et jouissant d’une bonne situation professionnelle. Ainsi, un jeune couple de cadres en CDI en parfaite santé peut trouver une assurance emprunt à un taux de 0,06 % et espérer réduire sa dette de près de 20 000 euros pour un capital moyen de 250 000 euros souscrit pour 20 ans avant le début de la chute des taux. Quelques milliers d’euros pour les seniors Le critère de l’âge est considéré par les banques comme aggravant le risque d’incapacité de paiement (maladies, décès). Beaucoup d’assureurs âgés préfèrent par conséquent conserver l’assurance de groupe de la banque. Pourtant, le choix d’une formule individuelle peut, pour certains, alléger les mensualités de quelques dizaines d’euros si le capital restant dû est encore important. Étude préalable nécessaire pour les personnes malades… Les personnes qui n’étaient pas malades lorsqu’elles ont signé leur contrat de prêt, mais ont contracté une pathologie grave par la suite n’ont pas intérêt à résilier leur assurance emprunteur. En effet, il est fort probable que le nouveau taux qui leur sera proposé sera supérieur à celui du contrat de la banque. En revanche, les emprunteurs qui étaient déjà atteints de la maladie au moment de la première souscription peuvent tenter leur chance auprès d’assureurs tiers, et possiblement obtenir une meilleure prise en charge. Les différents établissements n’ont pas la même perception du degré de gravité d’une maladie et ainsi, proposent des conditions très variables. Concernant les malades ayant guéri du cancer ou de l’hépatite C, il existe le droit à l’oubli. Au terme d’une certaine période sans rechute après la fin de leur traitement, ils ne sont plus tenus de mentionner leur ancienne maladie. Important Ainsi, ils peuvent dénicher une assurance sans exclusion de garantie ni majoration de la cotisation. … et celles dont le profil évolue défavorablement Au fil des années, en plus de tomber malade, un assuré peut vivre un changement de situation qui le désavantage vis-à-vis de l’assurance. Par exemple, il peut changer pour une profession considérée « à risque », ou se lancer dans la pratique d’un sport extrême de manière régulière (alpinisme, chasse, kitesurf, parapente, plongée sous-marine, ski, etc.). Important Comme dans le cas des maladies, une surprime est possible, mais certaines compagnies proposent des contrats qui ne font pas de différence entre une profession « risquée » ou non. Un changement promet donc des économies appréciables.