Le pouvoir d’achat des ménages connaîtra une progression supérieure aux prévisions en fin d’année. Même si les ménages restent sceptiques quant à l’amélioration de leur niveau de vie, ce rebond devrait contribuer à la hausse du taux de l’épargne. La consommation peut se relancer de façon mécanique, mais le véritable comportement des ménages demeure incertain. Hausse de 0,3 point sur l’année par rapport aux prévisions Les derniers chiffres publiés par l’Insee révèlent une amélioration de +0,5 % du pouvoir d’achat, alors que les prévisions tablaient sur une hausse de 0,4 %. De même, pour le quatrième trimestre, une augmentation de +1,7 % est attendue, contre +1,5 % initialement. La progression devrait s’établir, en moyenne annuelle, à +1,3 % en 2018. Important Toutefois, cette embellie n’est guère ressentie par les ménages, qui demeurent marqués par les mesures restrictives appliquées cette année. En effet, les allocations familiales, les pensions à la retraite et l’aide au logement ont diminué. Ainsi, peu de Français s’attendent à une amélioration de leur niveau de vie dans les 12 prochains mois. Le taux d’épargne va augmenter, mais la consommation « pourrait surprendre » Cette hausse du pouvoir d’achat est notamment attribuable à la suppression des cotisations chômage. 80 % des ménages ont aussi bénéficié d’une réduction de 30 % sur la taxe d’habitation. Selon l’Insee, les économies réalisées devraient étoffer l’épargne, censée arriver à un taux de 15,2 % fin 2018 contre 13,7 % en début d’année. Le salaire devrait aussi progresser de 2% cette année, et le PIB augmenter de 0,4% au dernier trimestre. Insee Dans l’ensemble, la tendance générale s’avère assez positive. Néanmoins, l’impact sur la consommation demeure incertain. Le rachat de crédit, favorisé par les taux bas, pourrait contribuer à aérer le budget des ménages et les inciter à dépenser. Dernièrement, les importantes réductions offertes par les constructeurs automobiles avant l’application de la nouvelle norme WLTP ont donné un coup de fouet à la consommation, mais celle-ci reste aussi dépendante des prix du pétrole. L’Insee anticipe un bond de +1,1 % de la consommation à la fin de l’année. Un recul des dépenses des ménages n’est toutefois pas à exclure , avertissent les statisticiens. En effet, cette estimation est basée sur un prix du baril à 74 dollars. Or, le Brent vient de franchir le seuil des 85 dollars.