Confrontés à des difficultés financières, beaucoup de Français en sont réduits à souscrire un nouveau crédit pour rembourser le précédent. Et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent piégés dans le cycle infernal du surendettement. Avant d’atteindre le point de non-retour, il faudrait savoir dire « Stop ! » et arrêter l’hémorragie. Oui, mais comment ? Ce genre de cas, la Banque de France en a géré plus de 180 000 rien que l’année dernière. Ceci pour dire que des procédures légales existent pour essayer de mettre un frein à cette descente aux enfers. Important Il s’agit de déposer un dossier de surendettement pour bénéficier de l’accompagnement de la Banque de France. Mais d’abord, il faudra penser à faire le point sur sa situation financière dès que les premiers signes de difficulté apparaissent. Pour constituer son dossier à proprement parler, il suffit de retirer le formulaire auprès d’une des agences de la Banque de France ou de le télécharger directement en ligne. Pendant cette étape, il est judicieux de se faire assister par une association spécialisée. Cette précaution est nécessaire pour éviter les erreurs qui sont susceptibles d’entraîner une irrecevabilité de la demande. Une fois celle-ci déposée et validée, l'emprunteur en difficulté se retrouve inscrit au FICP (Fichier national des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers), ce qui l’empêchera de souscrire d’autres emprunts à l’avenir. Important Dans la mesure où ses moyens le lui permettent, la personne endettée devra continuer à rembourser ses dettes, notamment son loyer et ses éventuels crédits bancaires. Quelle place occupe la banque dans ce processus ? La Banque de France, après l’étude du dossier, décide si celui-ci est recevable ou non. Si la demande est validée, l’institution procède en quelque sorte à un rachat de crédits. Résultat : Important Toutes les procédures de saisie, s’il devait y en avoir, sont gelées pour une période de deux ans, sauf si elles découlent d’une pension alimentaire impayée ou bien de dettes pénales. Les créanciers en seront avisés. Cela offrira un peu de répit à la personne surendettée, mais elle devra tout de même se soumettre à un « plan de redressement ». Ce sera alors auprès de la Banque de France que la personne devra s’acquitter de sa dette, laquelle sera étalée sur une période de 7 ans (maximum), avec un taux d’intérêt moindre.