Le dernier bilan de la Banque centrale marocaine Al-Maghrib concernant la stabilité de l’économie vient de paraître. Il montre que l’endettement des ménages au Maroc est en augmentation par rapport à l’année passée avec des encours s’élevant à 323 milliards de dirhams, soit une hausse de +4,4 %. La dette des particuliers représente donc maintenant presque un tiers du PIB. Une grande partie des emprunts sont souscrits pour le logement Important Le niveau d’endettement au Maroc est plus élevé que dans la plupart des autres pays émergents, puisque la moyenne donnée par le FMI est de 21 % du PIB. Cependant, les opérations de rachat de crédits permettent aux gens de le limiter et de se sortir de situations financières délicates. Si l’on observe la répartition de l’utilisation des crédits, on remarque que dans 65 % des cas, ils sont destinés à l’achat, l’aménagement ou la rénovation d’une habitation. Ce sont les fonctionnaires et les salariés qui ont le plus recours à des emprunts, devant les commerçants, les artisans et les indépendants. Pour le financement d’un logement, la durée moyenne des prêts est importante puisque la moitié d’entre eux s’étalent sur plus de 20 ans. Important Il faut aussi noter que ce sont pratiquement tous des crédits à taux fixe, ce qui limite les risques de défaut de paiement. Le montant des crédits à la consommation augmente rapidement En comparaison avec le dernier rapport de la Banque Centrale marocaine, les encours de crédits conso ont augmenté de +4,8 % et les durées d’emprunt se sont également allongées. En moyenne, elles sont passées de 4 à 8 ans. Certains professionnels s’inquiètent de ces évolutions qui engendrent un coût plus élevé pour la population et une hausse des risques pour les organismes prêteurs. Important De plus, les défauts de remboursement ont bondi de +4,7 % en 2017, ce qui est nettement supérieur aux années précédentes. Ainsi, 9,5 % des crédits à la consommation et 6 % des prêts pour le logement débouchent sur ce genre de problématique. Par contre, le taux d’endettement moyen est aux alentours des 31 % et respecte donc les niveaux de risques que les établissements financiers sont prêts à prendre.